Un autre témoin est venu clouer au pilori l’ancien Premier ministre, qui avait déclaré qu’il était absent au moment d’un «soi-disant» cambriolage survenu dans son campement, à Roches-Noires, dans la nuit du 2 juillet 2011. Ce témoin n'est autre que l’ex-épouse de Rakesh Gooljaury, Anishta Gooljaury. Elle était dans les locaux du Central Criminal Investigation Department (CCID), le dimanche 1er février, pour relater cette soirée bien arrosée et l’identité des convives. Son ex-époux et elle-même étaient invités à un dîner offert par Navin Ramgoolam et Nandanee Soornack, a-t-elle déclaré.

Le CCID n’écarte pas la possibilité que certaines personnes, qui ont été appelées à titre de témoins dans cette affaire, soient de nouveau convoquées pour être confrontées à la déposition d’Anishta Gooljaury qui ne corrobore pas  leur version.

Les enquêteurs sont, par ailleurs, en présence depuis le lundi 2 février, des relevés téléphoniques des protagonistes impliqués dans un cover-up présumé autour d’un incident survenu au bungalow de Navin Ramgoolam à Roches-Noires. Les personnes concernées sont l’ex-Premier ministre lui-même, les adjoints au commissaire de police Rampersad Sooroojebally et Dev Jokhoo, l’homme d’affaires Rakesh Gooljaury et Dass Chetty.

Avec ces éléments d’informations, les enquêteurs du CCID sont en mesure de savoir avec certitude qui a parlé à qui et qui était où dans la nuit du 2 au 3 juillet 2011. C’est à la suite d’une demande formulée en Cour suprême dans un affidavit que ces relevés d’appels téléphoniques ont été remis au CCID par des opérateurs de téléphonie.

Les hommes de l’assistant-commissaire de police Hemant Jangi, chef du CCID, ont décortiqué ces relevés lundi. Forts de ces renseignements, ils peuvent confronter les suspects avec les contradictions qui existeraient dans leurs dépositions.