Une page Facebook : «Groupe de rencontre coquine île maurice». De quoi s'agit-il ? En fait, c'est un groupe privé qui  est géré par ce qui semble être un faux profil, avec un faux nom et une photo prise de profil sur laquelle on ne voit pas de visage. Sur cette même page, une jeune femme propose d’envoyer une photo de ses parties intimes en échange de crédit sur son téléphone portable ! Cela se passe bien à l'île Maurice, où Facebook est devenu un outil pour faire bien plus que des rencontres. Clubs échangistes, vente de films pornographiques, et des services en tout genre y sont également proposés.

Autre exemple : dans un autre groupe, moins actif celui-là, l’un des administrateurs propose aux membres de participer à des rencontres coquines et à des «tchats» sans tabou, en toute discrétion s'entend, «avec homme infidèle ou couple libertin». Un couple se décrivant comme «libertin» s’affiche d’ailleurs ouvertement sur l’un de ces groupes et fait des demandes fréquentes et précises pour des jeux intimes.

Interrogée au sujet de ce phénomène, la Cybercrime Unit dit ne pas pouvoir intervenir en ce qui concerne les cas d’échangisme entre majeurs consentants. «Si ces personnes ne sont pas dénoncées, la probabilité de pouvoir tomber sur ces groupes privés est très faible», explique Pravesh Behary, de la Cybercrime Unit. Il précise que l’organisme ne peut être partout. «La Cyber Patrol reçoit des requêtes et les transmet à la Cybercrime Unit qui rapporte l’abus par la suite à Cert.mu. Cet organisme fait alors une demande immédiate à Facebook.»

En ce qu’il s’agit des films à caractère pornographique, qui sont en vente libre via ce groupe privé, Pravesh Behary précise que «la vente de films pornographiques est un délit pour lequel les contrevenants risquent entre trois mois et deux ans de prison et Rs 25 000 d’amende».