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Hommage à Jean-Claude Sauzier: éternellement Nano!

5 octobre 2014, 17:11

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Hommage à Jean-Claude Sauzier: éternellement Nano!
C’est sans crier gare que Jean-Claude Sauzier, plus connu dans le giron sportif comme Nano, nous a quittés. A 79 ans, le plus grand sportif mauricien de tous les temps a tiré sa révérence mercredi dernier. La tristesse était palpable lors de ses obsèques, qui ont eu lieu le même jour à l’église Notre-Dame-des-Anges à Grand-Baie.
 
Atteint d’un cancer, Nano Sauzier est parti non sans nous rappeler la grandeur de son âme et sa stature de sportif. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’on disait de lui qu’il était un gentleman sportif. Il transcendait tous les clivages de l’époque.
 
Jeudi 9 décembre 1999. Un jour mémorable pour Jean-Claude Sauzier. Il reçoit le titre honorifique de sportif du siècle. Une récompense à la dimension de cet homme qui a tellement contribué à l’évolution du sport dans notre pays. Il a, en effet, marqué de son empreinte plusieurs générations.
 
Maurice accueillait en 1985 les Jeux des îles de l’océan Indien. Nano Sauzier, sportif accompli, fut celui qui alluma la vasque des Jeux.
 
 
«Le sport m’a comblé. Oui, je suis heureux et fier.» Cette déclaration de Nano Sauzier faite lors de cette soirée inoubliable résonne encore. Footballeur, athlète, tennisman et basketteur, il n’y avait pas plus accompli que lui comme sportif. Les anciens aussi bien que les plus jeunes ne sont pas près d’oublier la grandeur de son épopée sportive.
 
Le sport n’avait pas de secret pour lui. Il était un allrounder, comme dirait l’autre. «Il était excellent dans tout. Il faut dire aussi qu’il avait les capacités physiques pour réussir dans toutes les disciplines qu’il voulait», se souvient l’actuel directeur du Trust Fund for Excellence in Sports (TFES), Michael Glover, qui l’avait côtoyé au football.
 
Pour le ministre de la Jeunesse et des Sports, Jean-Claude Sauzier est un modèle à suivre. «Nos jeunes devraient s’inspirer de lui. Il aura servi de role-model tout le temps. Il n’a pas d’égal. Un sportif de sa trempe, on n’en voit plus. Il a été toujours un amoureux du sport. Jusqu’à tout dernièrement, il m’apportait des conseils dans ce domaine. C’est une grande perte», indique Devanand Ritoo.
 
Lors de cette soirée, Jean-Claude Sauzier a reçu un souvenir de la ministre des Sports d’alors, Marie-Claude Arouff Parfait.
 
Nano Sauzier était prédestiné au sport. Après des études au Couvent de Lorette de Curepipe, il met le cap sur l’Afrique du Sud à l’âge de 12 ans pour terminer ses études secondaires. Là-bas, il découvre le rugby. De retour au pays, il s’adonne au football pour combler le vide laissé par le décès de son père.
 
Eu égard à son physique, il fera étalage de son talent en tant que gardien de but sous les couleurs du Dodo. Des qualités intrinsèques qui l’emmèneront jusqu’en équipe nationale et il fera partie de la sélection mauricienne, la seule, qui disputa la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 1974. C’est le haut fait de sa carrière de footballeur, à tel point qu’on le surnommait le Gordon Banks mauricien, en hommage au célèbre gardien de but anglais.
 
Outre le football, Jean-Claude Sauzier fit un malheur en tant que basketteur. Ainsi que comme spécialiste du 110 m haies, distance sur laquelle il détenait le record national à l’époque. Et sans oublier sa médaille d’or décrochée en double hommes au tennis aux côtés d’Herbert Couacaud lors des premiers Jeux des îles de l’océan Indien à la Réunion en 1979. 
 
La reconnaissance, Nano Sauzier l’a obtenue une première fois en 1985 lorsqu’il a reçu l’immense privilège d’allumer la vasque au stade Georges V à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux des îles de l’océan Indien à Maurice. «Je n’oublierai pas ce jour-là. J’avais perdu l’habitude d’être ovationné par 25 000 personnes. J’en ai eu des frissons. Cela marque un homme à jamais», aimait-il à dire. 
 
Avec le décès de Jean-Claude Sauzier, c’est une grande et belle page de notre sport qui se tourne. On n’est pas près de l’oublier et on se souviendra de lui pendant encore longtemps. Au revoir Nano. Et merci…
 
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