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A l’affiche: Détective Dee 2

13 août 2014, 12:32

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A l’affiche: Détective Dee 2

RÉSUMÉ

 

L’impératrice Wu règne sur la dynastie Tang aux côtés de l’empereur Gaozong. Elle envoie sa flotte vers l’empire Baekje afin de soutenir cet allié de longue date, envahi par le belliqueux empire Buyeo. Mais juste après leur départ, les navires sont attaqués par une mystérieuse et gigantesque créature surgie du fond des mers.

 

Les habitants de Luoyang, la capitale orientale, pensent qu’il s’agit d’un dragon des mers. Afin d’apaiser ce dernier, la courtisane Yin, «la plus belle fleur de Luoyang», est choisie pour être enfermée dans le Temple du dragon des mers ; en fait une punition qui lui est infligée pour avoir refusé les avances de riches notables. L’impératrice Wu, qui n’a guère de temps à accorder à ces superstitions, ordonne à Yuchi Zhenjin, le Commissaire en chef du Temple suprême, d’enquêter sur l’acte de sabotage dont la flotte a été victime. Elle suspecte les sympathisants de l’empire Buyeo d’être à l’origine du complot. Par chance, Dee Renjie arrive à Luoyang le même jour pour prendre ses fonctions de magistrat au Temple suprême. Son poste englobe les fonctions de détective, juge et bourreau.

 

Dans la rue, Dee et Yuchi assistent à la procession menant la courtisane Yin jusqu’au Temple  du dragon des mers. Tous deux sont époustouflés par sa beauté. Sur le chemin du Temple  suprême, Dee aperçoit un groupe d’étrangers sortir d’une maison de thé, s’envelopper dans des vêtements de moines taoïstes et se diriger vers un canal menant au temple… Ce n’est que le début des péripéties qui amèneront le détective Dee à résoudre l’énigme de la légende du dragon des mers…

 

 

LA NOTE : 7/10+

 

Le film se concentre sur un détective Dee plus jeune que celui chargé d’enquêter sur le mystère de la flamme fantôme dans le précédent opus. Cette suite fait donc office de préquelle pour en apprendre davantage sur ce personnage attachant, roi de l’anticipation qui a toujours une longueur d’avance sur tout le monde.

 

Derrière la caméra, on retrouve une fois de plus Tsui Hark qui confirme son sens inné de la mise en scène. À la différence du premier volet, il intègre ici un brin de fantastique dont les explications, ayant pour but d’offrir une légitime crédibilité aux monstres à l’écran, oscillent entre le rationnel et les légendes chinoises. Grâce à cet angle, on sent le réalisateur véritablement libéré de toute contrainte, pouvant s’en donner à coeur joie dans les effets de style, les ralentis et autres prouesses visuelles.

 

En véritable cinéaste virtuose, il offre une réalisation impressionnante. Les chorégraphies virevoltantes jouissent d’une lisibilité infaillible, et sur une durée peut-être un peu trop longue de 2 h 15, le spectacle est tout de même généreux, parfois grandiose. Tsui Hark s’amuse avec la 3D qui embellit ses images telles des peintures en mouvement à la fois imposantes et poétiques. Le mouvement, toujours le mouvement, parfois chorégraphié à l’extrême, c’est vraiment sur ce point qu’on ressent la fascination du réalisateur qui cherche par tous les moyens à le capter et à le magnifier avec une facilité prodigieuse. Certaines productions américaines qui préfèrent un montage haché illisible pour créer artificiellement cette impression de mouvement devraient en prendre de la graine.

 

Très attaché au visuel et à la force de l’image, Tsui Hark n’en lâche pas moins son récit, tout à fait honorable même s’il est évident que certaines scènes sont prétextes à orchestrer des tourbillons chorégraphiés sans réel développement narratif. De plus, la partie romance qui lorgne du côté de la Belle et la Bête est parfois traitée de manière trop accessoire.

 

L’excentricité, point commun de nombreuses réalisations asiatiques, est de la partie et prête plus à un sourire bienveillant qu’à la moquerie. Il en va de même pour les quelques invraisemblances voulues par le metteur en scène, toujours au profit de la beauté formelle.

 

Qu’importe ces légères faiblesses, ne boudons pas notre plaisir en présence d’un cinéaste hongkongais en pleine maîtrise de son art.

 

Détective Dee, parfait mélange d’un Sherlock Holmes et d’un expert en arts martiaux, est une sorte de réponse aux superhéros américains. La Chine trouve en lui son propre héros avec des aptitudes physiques et mentales proches des super-pouvoirs.

 

FICHE TECHNIQUE

 

Genre : Aventure, action

Durée : 2 h 15

De : Tsui Hark

Avec : Mark Chao, Feng Shaofeng, Lin Gengxin, Kim Bum, Angelababy

 



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SALLES

 

Bagatelle

Vendredi 15 – mardi 19

11h et 14h

 

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Vendredi 15 – mardi 19

11h et 14h