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Quand deux jeunes écrivains tentent d’inspirer des vocations littéraires
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Quand deux jeunes écrivains tentent d’inspirer des vocations littéraires
Alexandra Webber Isaacs et Aqiil Gopee, âgés de 21 et 17 ans respectivement, étaient les invités du département de français de l’Université de Maurice, hier. Ils participaient à une conférence-débat autour du thème «La vocation littéraire: comment devient-on écrivain?». Les jeunes invités ont partagé leur expérience avec les universitaires, tout en les encourageant à se lancer dans une carrière littéraire.
Pourquoi écrit-on ? Alexandra Webber Isaacs et Aqiil Gopee conviennent que «différent personnes écrivent pour de différentes raisons». En tout cas, l’écriture consiste à «se construire un monde à soi et le montrer aux autres», pense la jeune femme. Cette dernière, gagnante du prix Kavi Vadamootoo en 2013, écrit pour les adolescents.
«D’ordre général, on n’écrit pas pour l’adolescent, et si on le fait, c’est cliché. On écrit Twilight, Harry Potter…», estime Alexandra. Quant à Aqiil, il affirme ne pas savoir pourquoi il écrit. «Et je ne veux pas le savoir. Il s’agit surtout d’un besoin. Un moment ou un autre ça a germé en moi et voilà, j’écris», dit-il.
A Barlen Pyamootoo, écrivain et éditeur, d’ajouter qu’il ne sait également pas pourquoi on écrit. «Et il n’y a pas de honte de ne pas le savoir. Certains affirment qu’on écrit pour des gens qu’on aime», précise-t-il. Ce dernier anime l’atelier d’écriture à l’Institut français de Maurice depuis cinq ans.
Et d’où tiennent-ils leur inspiration ? Selon les deux jeunes écrivains, «l’inspiration est un mythe». En fait, déclare Aqiil, «l’inspiration est partout». De ce fait, ils disent écrire aux heures qui les conviennent. Le procédé d’écriture arrive surtout pendant la nuit et les vacances pour Aqiil, qui est élève au collège Royal de Curepipe. Tandis qu’Alexandra profite de tout moment de tranquillité pour avoir une meilleure concentration.
Leurs conseils aux aspirants écrivains : lire beaucoup, car «il y a un apprentissage qui se fait auprès de chaque écrivain», et s’exprimer, car «l’écrivain met ses sentiments en mots». «Beaucoup de personnes me disent qu’ils veulent écrire, mais ils ne savent pas comment le faire. L’écrivain met en mots ce qu’il ressent», soutient Aqiil. Il encourage les débutants à persévérer si leur niveau d’écriture laisse à désirer.
Alexandra et Aqiil ont par ailleurs tous deux confié être en pleine écriture de leurs prochains ouvrages. Celui de la jeune femme raconte l’histoire d’une fille qui vit dans les années 70s, alors qu’Aqiil relatera une relation violente entre mère et fils. Alexandra, auteur de Nana (2012), contribue également à la collection «When young dodos meet young dragons».
Aqiil, auteur du roman La pièce (2012), a également publié deux recueils de nouvelles et de poésie, Fantômes (2013) et Orgasmes (2013). Il a aussi décroché, entre autres, le prix du jeune écrivain de langue française de l’Organisation internationale de la francophonie, en mars.
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