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Culture : Suren Rampersad fait crépiter le crépuscule

8 novembre 2013, 16:01

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Culture : Suren Rampersad fait crépiter le crépuscule

Pour son premier ouvrage Suren Rampersad, actuellement employé à La Sentinelle, a choisi de conter le «Chant égaré au crépuscule».

 

Pour ce recueil de poèmes en français, il raconte la femme dans toute sa complexité. L’homme pris au piège de la femme. L’homme se livrant à la femme dans un élan de soumission volontaire et fantaisiste. L’homme recouvrant enfin son être et sa liberté dans l’oubli de son moi en la femme.

 

«O Muse/Je te restitue à toi-même/Fais donc éclater ta passion/Voici mon poème sortir du ventre de la terre/A la genèse du volcan où roule magma/En sucre d’orge/Avant de cracher tendresse désolée».Les mots de Suren Rampersad voyagent dans le temps. L’auteur, lui, pose ses pas dans ceux des femmes qu’il a rencontrées. Mais il y a surtout les quatre femmes qui occupent sa vie. Dont sa femme et ses trois filles. Ce sont ses sources d’inspiration, sa «famille équilibre» comme il les surnomme. Ce sont les ailes qui lui font prendre son envol poétique.

 

Né à Saint-Julien dans un village du sud de l’île, Suren Rampersad côtoie dès son âge des passionnés de la littérature. Esaïe David, Jean-Georges Prosper, Marie-Thérèse Sidonie, Robert Furlong… Il fait aussi du théâtre. Il écrit ses premiers poèmes. Il participe à des prix littéraires. Suren Rampersad a compris que sa vie rime avec le lyrisme et les mots. «L’écriture s’est présentée à moi d’une façon très naturelle. Enfant, j’admirais mon père qui avait une fine plume. Je voulais l’émuler», se rappelle l’auteur. C’est ainsi qu’à 15 ans, il écrit son premier poème. Ses contes sont publiés dans la revue «Carrefour». «Le vrai déclic se produit avec ma participation au Prix Pierre Renaud», confie Suren Rampersad.

 

Au fil des ans, c’est le genre poétique qui finit par l’envoûter. Cela lui permet d’exprimer des sensations intimes. Certains pourraient être tentés de lui coller l’étiquette d’auteur d’une autre époque. Il est vrai que, chez lui, le signifié prime sur le signifiant. L’histoire est plus importante que la manière de la raconter. C’est une poésie souvenance. Ce sont des mots dénués de fioritures. Suren Rampersad transpose la réalité dans une hasardeuse alchimie.

 

Avec «Chant égaré au crépuscule», Suren Rampersad avait donné rendez-vous aux mots, à la femme, à lui-même… C’est une nouvelle aventure qui commence pour lui. Les projets affluent. Il n’en parlera pas maintenant. Il voudrait que d’autres résonances de son passé remontent à son présent. Que la mémoire danse allègrement dans sa propre temporalité.