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Navin Ramgoolam: «Je demande à Pravind Jugnauth de confirmer sa participation…»

6 août 2019, 07:58

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Navin Ramgoolam: «Je demande à Pravind Jugnauth de confirmer sa participation…»

Alors que Pravind Jugnauth a refusé de se prononcer, hier, sur la tenue du face-à-face qu’il a lui-même lancé à Navin Ramgoolam, l’ancien Premier ministre se confie à «l’express». Le leader du Parti travailliste se dit prêt à débattre des «enjeux majeurs» auxquels fait face le pays, «n’importe quand».

Vous acceptez de relever le défi lancé par le Premier ministre, Pravind Jugnauth. «L’express» souhaite être partie prenante du projet. Si le débat a lieu et que c’est «l’express» qui l’organise, vu que le gouvernement ne nous apprécie pas beaucoup, nous privilégions l’option d’ouvrir le «floor» à d’autres groupes de presse. Qu’en pensez-vous ?
Cela ne me dérange pas. Comme je l’ai dit, je souhaite un panel indépendant, avec d’autres groupes de presse. C’est avant tout à travers la presse que j’ai pris connaissance du défi que m’a lancé Pravind Jugnauth, pour un face-à-face. J’espère qu’il ne bluffe pas car moi je suis prêt.

Pourquoi avez-vous accepté ?
J’estime qu’il est important que la population soit au courant des enjeux auxquels le pays fait face actuellement et auxquels il fera face demain. Je demande à Pravind Jugnauth de confirmer sa participation au débat et je souhaite que cet évènement puisse se faire. Comme j’ai dit, il faudrait qu’un panel de journalistes indépendants soit présent. L’objectif est d’éclairer les Mauriciens sur les enjeux majeurs qui concernent le pays.

Lesquels ?
Les enjeux économiques, sociaux, politiques…

Quelles sont les conditions que vous comptez imposer lors de la tenue de ce débat ?
Je suppose que, que ce soit de mon côté, ou du côté du gouvernement, des discussions auront lieu pour établir les conditions. Par exemple, où le débat aurait-il lieu ? Moi, je voudrais qu’on reste sur la thématique des grands enjeux. C’est ce qui m’intéresse et c’est ce qui intéresse également la population.

Quid des attaques personnelles qui pourraient fuser lors des échanges ?
La population ne s’intéresse pas au volet personnel. Ce qu’elle veut savoir, c’est ce qui va changer pour elle après les élections. Que fera chaque parti pour les Mauriciens ? Comment aider les gens ? Voilà ce que veut savoir la nation mauricienne. Il faut parler de l’avenir.

Vous avez dit être prêt à relever le défi «dans les plus brefs délais».
C’est quand le moment idéal ? Il faut que les deux parties soient d’accord mais pour moi, n’importe quand. Je suis prêt. Cela n’a rien de difficile.

Selon vous, quand se tiendront les élections générales ?
Je ne peux savoir quand exactement mais elles auront définitivement lieu cette année-ci.

Et la partielle au nº 7 ?
Elle n’aura pas lieu mais les procédures vont continuer à se faire. Il y aura le «Nomination Day», le gouvernement mettra probablement un candidat. Mais logiquement, il ne devrait pas y avoir de partielle. Vous imaginez les dépenses colos- sales, alors que le Parlement sera automatiquement dissous en décembre ? Non, on ira directement vers les élections générales.

Vous vous présenterez comme Premier ministre potentiel lors des prochaines élections générales. Pensez-vous que le pays soit prêt à vous accueillir ?
Je le pense, oui, car il y a énormément de faussetés qui ont été dites lors de la précédente campagne électorale. Mais, à présent, les gens ont vu la différence dans la gestion et la gouvernance du pays. C’est une catastrophe.

Quelles leçons avez-vous retenues de ces cinq dernières années ?
J’en ai retenu, certainement. Je ne donnerai pas de détails mais je dirai oui, en général.

 

«Personnage infecte»

<p style="text-align: justify;">&laquo;<em>Pa melanz enn personaz osi infekt avek venu le pap.&raquo;</em> Déclaration de Pravind Jugnauth alors que &laquo;l&rsquo;express&raquo; lui adressait une question, juste après la tenue de sa conférence de presse hier,lundi 5 août, sur un duel entre lui et Navin Ramgoolam. Rappelons que c&rsquo;est le Premier ministre lui-même qui a lancé le défi à l&rsquo;ex-Premier ministre, vendredi soir, lors du congrès du MSM à Rivière-du-Rempart. Il l&rsquo;a invité à un &laquo;<em>face-à-face lors des élections générales, pour que le peuple juge&raquo;.</em></p>