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Dengue: le quotidien des habitants de Vallée-des-Prêtres perturbé

21 mars 2019, 20:15

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Dengue: le quotidien des habitants de Vallée-des-Prêtres perturbé

Est-ce que Vallée-des-Prêtres retrouvera sa paix d’esprit ? C’est le voeu des habitants angoissés alors que les autorités sanitaires ont recensé 52 cas de dengue à travers le pays, dont 45 cas rien que dans cette région.

Les résidents, à l’instar de Damodhar Laullooa, se disent prêts à tous les sacrifices pour retrouver leur tranquillité d’esprit. Couper la végétation, nettoyer la cour et vider les gouttières sont devenus les tâches quotidiennes de ce retraité.

Il a même eu un léger accrochage avec des employés du ministère de l’Environnement à propos de la propreté de sa cour. «Ils ont exigé que je me débarrasse des roues en caoutchouc que je gardais afin d’y planter du giraumon. J’ai dû les remplir au plus vite de terre et ce, même si je viens de subir une opération du coeur.» Il dit ne pas craindre cette fièvre liée à la dengue. «Il faut juste prendre les précautions qui sont nécessaires.»

Justement pour y arriver, Ummeroomaan Matherah a dû changer ses habitudes. «Nous devons nous enduire régulièrement d’une crème anti-moustiques. Surtout, il faut protéger les enfants. Dans l’endroit où j’habite, les moustiques nous attaquent au quotidien. Toutefois depuis que le ministère surveille la zone, on peut souffler un peu.»

Par contre, Assad Isseljee fulmine contre les autorités. Il craint pour la sécurité de ses trois enfants, en particulier pour la petite dernière qui est la plus vulnérable. «Notre quotidien est perturbé. J’ai une petite fille de cinq ans qui a contracté cette fièvre. Il est très difficile de la soigner. Cela fait déjà une semaine que je ne l’envoie plus à l’école. Et je ne crois pas être le seul.»

D’autres solutions

Selon le trentenaire, les autorités doivent envisager à mettre en place d’autres mesures afin de venir en aide aux habitants. «Nous vivons dans une région qui regorge d’eau et de verdure. Il faut trouver des solutions pour empêcher les débordements. Avec la récente pluie, l’eau est entrée dans ma maison», observe Assad Isseljee car les moustiques pondent leurs oeufs dans l’eau stagnante.

En tout cas, le nombre de cas recensés dans cette région ne cesse de s’accroître. Hier, on est passé de 41 à 45 cas en l’espace d’une journée. Le ministère de la Santé recommande aux habitants de prendre les précautions nécessaires même s’il évoque l’irresponsabilité de certains habitants. «Nous avons commencé à distribuer des serpentins à moustique aux habitants et aussi à l’école primaire. Nous essayons de contenir la maladie dans un seul endroit», soutient le Dr Vasantroa Gujadhur, directeur des services de la santé et responsable de la Communicable Disease Control Unit.

 


La vente des crèmes en hausse

<p style="text-align: justify;">Les pharmacies contactées font le même constat. La vente de produits contre les moustiques a connu une augmentation. Un pharmacien de Curepipe confie que cela est lié à la fièvre dengue qui sévit. Même si la majorité des cas est concentrée à Vallée-des-Prêtres, le public préfère se tenir sur ses gardes. De Rose-Hill à Curepipe en passant par Port-Louis, tous avancent que la vente de tubes, spray, <em>&laquo;patch&raquo; </em>ou encore <em>&laquo;roll on&raquo; </em>a augmenté de cinq à sept au quotidien.</p>