Publicité

Brutalité policière alléguée: «Kouma enn papa, mo pa kapav toler enn zafer koumsa»

15 janvier 2019, 20:53

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Brutalité policière alléguée: «Kouma enn papa, mo pa kapav toler enn zafer koumsa»

La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. On y voit un habitant de Terre-Rouge, âgé de 29 ans, alléguer qu’il a été victime de brutalité policière, le dimanche 13 janvier. Affirmant aussi que les trois policiers qui l’ont pris à partie étaient sous l’influence de l’alcool au moment des faits, ce Computer Technician s’est tourné vers la police des Line Barracks. Avant de porter plainte à l’Independent Police Complaints Commission.

Sollicité, l’inspecteur Shiva Coothen, du Police Press Office, avance que l’affaire a bien été référée à l’Independent Police Complaints Commission.

Le jeune homme a, lui, raconté aux enquêteurs qu’il poussait sa moto en panne à la route Militaire, Terre-Rouge, quand un véhicule de la police s’est arrêté à sa hauteur. Un des policiers à bord l’aurait réprimandé car il ne portait pas de casque. Puis celui qui était au volant serait descendu et aurait commencé à le rouer de coups. Le motocycliste aurait perdu l’équilibre et le policier l’aurait traîné jusqu’au poste de la localité, tout en continuant à le tabasser.

Dans sa déposition, il poursuit qu’une fois à l’intérieur du poste de police, une policière aurait demandé au présumé agresseur de le menotter. Le sergent aurait, lui, lancé à l’officier en question : «Désir to sémiz é dir sa garson-la finn tap twa é met enn case bwar lor li.» Les effets personnels de la victime ont été saisis. Mais le plaignant a pu contacter son épouse avant qu’un autre officier ne lui prenne son téléphone.

Peu après les membres de la famille du motocycliste sont arrivés. Son frère et son père ont interrogé les policiers sur les blessures que portait le jeune homme. Et ils auraient, à leur tour, été malmenés. La victime et sa famille ont exigé des autres officiers présents au moment de l’incident qu’ils identifient ceux qui l’ont brutalisé mais ces derniers auraient refusé. Les officiers ont fini par remettre au plaignant ses effets personnels et sa motocyclette.

La police avance, elle, une tout autre version. Dans sa déposition, un constable affecté à Terre-Rouge a affirmé que vers 22 heures, il a aperçu le motocycliste qui ne portait pas de casque et dont les vêtements étaient à peine visibles dans le noir. Aux sollicitations du policier, le jeune homme aurait répondu : «Mo lisans pa ek mwa. Get enn kou, donn mwa enn sans.»

Le policier aurait intimé au motocycliste de l’accompagner au poste de police mais il aurait insulté l’officier et se serait blessé en tentant de fuir. Le constable soutient également que dix personnes sont venues au poste de police peu après. Le frère et le père du plaignant se sont montrés hostiles à leur encontre, at-il souligné, et ont filmé la scène.

Il a fallu l’intervention des limiers de la Divisional Supporting Unit, entre autres. En outre, le constable a fait comprendre qu’il a arrêté le motocycliste sous trois chefs d’accusation : il a failli à produire son permis de conduire, à porter un casque et des vêtements de couleur visible à 22 heures.