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La restauration: entre effervescence et surveillance

22 décembre 2018, 20:00

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La restauration: entre effervescence et surveillance

Nombreux sont les Mauriciens à choisir de dîner en famille ou entre amis dans un restaurant, organiser un barbecue sur la plage ou recevoir chez soi, en commandant de bons petits plats. La restauration, surtout rapide, est très prisée en cette période. Mais les autorités veillent au grain…

Une question qui revient souvent en cette période. Où et comment passer la fête de Noël et le réveillon ? Dans tous les cas, la restauration connaît, en cette période festive, un regain d’activité. Les restaurateurs tirent profit de la magie de Noël et du réveillon du jour de l’an, en proposant des menus spéciaux. Mais le secteur est aussi sous surveillance, avec les autorités veillant au respect des normes et des procédures.

La restauration rapide attire les Mauriciens en cette période festive, ce qui n’empêche pas d’être vigilant sur le plan sanitaire.
 

Port-Louis. La fréquentation est en hausse dans de nombreux lieux de restauration. Dans un restaurant de China Town, qui grouille de monde ce vendredi malgré l’avertissement cyclonique en vigueur, le propriétaire dit tabler sur une augmentation de la fréquentation, chiffrée entre 10 et 20 %, sur ces 10 jours qui restent avant la fin de l’année.

Même constat chez les fast-foods, qui ne s’octroient pas un moment de répit depuis quelques jours. «Avec les achats de Noël qui ont déjà commencé, nous espérons beaucoup de clients jusqu’à fort tard», explique ce cuisinier d’un resto rapide de Rose-Hill, qui propose burgers, pains fourrés et grillades. Même frénésie dans les food courts des centres commerciaux, favorisés en raison de l’affluence des late night shoppers. La chaîne alimentaire s’étoffe aussi en cette période de l’année de marchands ambulants qui proposent souvent en bordure de route, mines ou briyanis, sans être le moindrement inquiétés par les autorités.

 Si l’ensemble de la restauration, y compris les établissements hôteliers, se frotte les mains, qu’en est-il de la réglementation en vigueur ? Car, souvent, la période des fêtes est synonyme de relâchement au niveau des autorités. «On laisse les gens travailler. Tout le monde a besoin de gagner sa vie et on ne va pas, en général, gâcher ce mood festif», reconnaît un officier de la mairie de Port-Louis.

Du côté de la Tourism Authority, l’on affirme veiller au grain sur le respect des normes sanitaires, l’aspect hygiénique, la sécurité et les règlements sur les parkings, entre autres. «Il y aura des descentes dans les jours qui viennent. La plupart des interventions se font à partir de plaintes reçues de la part des clients», explique la directrice, Khoudijah Maudarbocus-Boodoo.

 Si un restaurant peut ouvrir ses portes jusqu’à deux heures du matin, il ne peut servir de l’alcool au-delà de minuit. La musique ou les animations musicales dans ces établissements sont également régies par la loi, notamment par les noise regulations. En revanche, pour le street food, c’est le département sanitaire du ministère de la Santé qui est chargé de veiller à ce que la nourriture vendue soit saine et propre à la consommation.

 La vigilance est aussi de mise pour ce qui est des fast-foods, qu’il s’agisse des enseignes internationales ou locales. «Les Mauriciens se tournent vers des produits qui ne sont pas toujours préparés dans des conditions hygiéniques», affirme un inspecteur sanitaire. Pour éviter des risques de salmonellose et d’autres intoxications alimentaires, il faut s’assurer, notamment, que les préposés des fast-foods portent des gants et ne réceptionnent pas de l’argent tout en servant de la nourriture.

Barbecues sur les plages

<p>Noël se fête aussi au soleil. Nombreux sont ceux qui se retrouvent pour un barbecue, ou des moments de détente, sur la plage. Les autorités rappellent que ces activités sont réglementées. Pour pouvoir opérer, la Beach Authority (BA) exige des marchands de fast-food un <i>Food Handler&rsquo;</i><i>s Certificate</i> auprès du ministère de la Santé, avant d&rsquo;obtenir le permis de travailler sur les plages, indique le directeur <i>Dhuneeroy Bissessur</i>. <i>&laquo;Pour ceux qui souhaitent organiser des barbecues sur les plages publiques, des zones spécifiques ont été désignées par la BA.&raquo;</i> Il faudrait que ces pique-niqueurs respectent les règlements quant à l&rsquo;utilisation du charbon pour les barbecues.</p>

Attention aux risques d’intoxication alimentaire

<p>Alors que vous êtes nombreux à penser apéritifs, pique-niques et barbecues, comment éviter que les moments de plaisir ne soient pas gâchés par la salmonelle ou par d&rsquo;autres intoxications alimentaires ? Pour les nutritionnistes, la chaleur est une condition qui favorise la prolifération de bactéries, d&rsquo;où la nécessité de faire attention à ce que l&rsquo;on consomme. Surtout quand il s&rsquo;agit de restauration rapide. Même précaution en ce qui concerne les fruits de mers qui se consomment crus. Ils peuvent contenir des bactéries responsables de diarrhée, vomissements et douleurs abdominales. Quant au barbecue, la vigilance doit être de mise, afin de s&rsquo;assurer d&rsquo;une cuisson à point pour les viandes. À éviter, la viande à l&rsquo;origine douteuse. Mêmes consignes de prudence pour la préparation des salades et des fruits. Idem pour les desserts, qui sont très appréciés pendant les fêtes. Les produits laitiers et les pâtisseries doivent être préservés au frais.</p>