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Drift - Shehzad Sooroobally: «J’ai beaucoup appris de ces pros»

5 octobre 2018, 20:19

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Drift - Shehzad Sooroobally: «J’ai beaucoup appris de ces pros»

Le Mauricien Shehzad Sooroobally, qui avait pris part à la finale de la dixième édition des Red Bull Car Park Drift Series 2018 à Beyrouth au Liban, ne compte pas baisser les bras malgré son manque de réussite (éliminé dès le premier tour). «Le niveau de compétition était très élevé et il me fallait être dans le top 8 (sur 17 pilotes) pour passer en demi-finales. Mais cela ne m’empêchera pas de me parfaire, de continuer à pratiquer ma passion afin d’arriver à un bon niveau», assure-t-il.

Pour réussir dans son entreprise, notre compatriote devra continuer à s’exercer en s’adonnant à des entraînements spécifiques et très techniques. Il faut savoir que le drift n’est pas comme une compétition de slalom. Au fait, le drift est une spécialité du sport automobile, qui a pris naissance au Japon dans les années 1980. Les premières compétitions illégales ont, par la suite, laissé place à des concours structurés et bien encadrés. Les compétitions officielles se déroulent aujourd’hui sur des terrains plats et asphaltés, dans le respect des normes de sécurité.

«Au Liban, l’asphalte est très différente de celle que nous avons ici à Maurice. C’est beaucoup plus glissant et le contrôle de la voiture devient plus difficile. Sur place, j’ai rencontré des professionnels qui m’ont beaucoup aidé dans ma technique de pilotage. Ils m’ont aussi expliqué et proposé des modifications à apporter à ma voiture à l’avenir. J’ai beaucoup appris de ces pros. Mais les pièces sont difficiles à obtenir ici à Maurice. Dans l’ensemble cependant, ce fut une très belle expérience. J’ai pu sortir la tête de l’eau», relate Shehzad Sooroobally.

Un côté spectaculaire

En drift, le pilote doit effectivement faire réaliser à sa voiture une série de glissades latérales dans des virages, à plus ou moins grande vitesse, sur un parcours balisé, long de quelques centaines de mètres. L’angle d’attaque et la précision des glissades (y compris des cercles complets en glissade latérale) sans toucher les bornes délimitant le parcours, le style de pilotage ainsi que le bruit et la fumée dégagée des pneus, sont les éléments qui font qu’un drift est techniquement réussi et est impressionnant. Les voitures utilisées doivent être très puissantes afin que le pilote puisse lancer, maintenir et contrôler le véhicule en glissade latérale tout en enchaînant les changements de trajectoire et les relances.

Cette spécialité est effectivement différente du slalom. Dans le slalom, les voitures doivent parcourir le plus rapidement possible un parcours sinueux en adoptant les trajectoires les plus efficaces, dans l’axe de déplacement normal de la voiture. «En drift, c’est effectivement très technique. Il y a des points qui sont alloués pour le bruit des moteurs, la fumée dégagée par les pneus et la vitesse d’exécution qui ajoutent un caractère spectaculaire au drift. J’ai pu concourir dans ma propre voiture, une BMW E30. Cela m’a permis de faire un pilotage aussi précis que possible et de montrer au public et aux juges, lors de cette finale internationale, que les pilotes mauriciens savent se débrouiller. Mais je dois dire que le circuit proposé était difficile, surtout avec une surface un peu trop glissante», a expliqué Shehzad Sooroobally.

L’édition 2018 à Beyrouth a accueilli 17 pilotes venant d’Algérie, d’Arabie Saoudite, d’Égypte, des Émirats arabes unis, de Jordanie, du Liban, du Maroc, d’Oman, du Qatar, de Tunisie, de Turquie, et bien sûr de Maurice. Le Liban, pays hôte, présentait trois pilotes.