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Interdiction de la pub de Coca-Cola: Perraud était bien au courant

27 juillet 2016, 11:10

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Interdiction de la pub de Coca-Cola: Perraud était bien au courant

 

«Éna bokou bann lopinion sur le sujet. Sé enn lopinion nou finn travay au niveau du ministère et voilà le résultat.» Dixit… Aurore Perraud. La ministre de l’Égalité du genre répondait à la presse au sujet de la décision controversée de son ministère, prise le 18 juillet, d’interdire un visuel d’une publicité de Coca-Cola montrant une jeune femme porter une chopine à ses lèvres entrouvertes, suivant une plainte de la «féministe» Trisha Gukhool. L’express a enregistré ses propos *.

C’est le 21 juillet à Camp-Levieux qu’Aurore Perraud avait fait cette déclaration à la presse. Pourtant, le mardi 26 juillet, dans un communiqué émis pour annoncer la fin de la censure de la publicité, elle a indiqué : «Une enquête est en cours au niveau de mon ministère pour situer les responsabilités.» Une phrase qui a priori laisserait à penser que la ministre n’aurait pas été partie prenante de la décision de son ministère quelques jours plus tôt d’enlever cette publicité…

Ou alors, est-ce que la ministre se tire d’affaire après le tollé soulevé à l’issue de cette décision ? Sollicitée mardi, Aurore Perraud a fait savoir, à travers  son service de presse, qu’elle ne souhaitait pas réagir «davantage» après son communiqué émis dans la matinée de ce même jour.

D’après nos recoupements de milieux proches de la ministre, il se pourrait que les  discussions menant à la censure de la publicité aient eu lieu entre des cadres du ministère et Trisha Gukhool sans que la ministre ne soit au courant. D’où, soutiennent-ils, la décision d’Aurore Perraud d’y mettre un frein et d’initier une enquête.

Un autre son de cloche fait valoir que ce serait la proximité dont jouit la «féministe» avec certains lieutenants bleus qui aurait fait pencher la balance en sa faveur par rapport à la décision initiale. Ce, même si Trisha Gukhool a également fait parvenir sa plainte au bureau du Premier ministre.

Une chose est sûre. Ce revirement de situation réjouit plus d’un, dont Vino Sookloll. Le président de l’Association of Advertising Agencies espère que la prochaine fois, une discussion aura lieu avec des personnes concernées du milieu, au lieu de trancher dans le vif.

«Au niveau de l’Association of Advertising Agencies, nous avons un code d’éthique à respecter. Nous recevons souvent des plaintes. Nous les examinons au sein d’un comité mais nous n’intervenons auprès de l’agence de publicité que lorsqu’il y a une contestation grandissante.»