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Budget J-4: la crise des ménages

25 juillet 2016, 21:20

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Budget J-4: la crise des ménages

 

Les consommateurs n’en démordent pas. La vie devient de plus en plus chère et il faut se serrer la ceinture au niveau de la consommation, que ce soit du côté alimentaire, vestimentaire, loisirs, voire même des projets de construction. L’express est allé à la rencontre des consommateurs, mais aussi des commerçants, qui sont tous du même avis.

«Kot éna promotion, nu al laba mem», confie Beenaye Sukurdeep, que nous avons rencontré dans un supermarché des hautes Plaines-Wilhems. Il indique qu’il n’achète pas des produits de marque. «La kwizinn consom tro boukou. Auparavant, c’était beaucoup moins cher. Mais de nos jours, même les produits de base sont très coûteux», déplore-t-il. Avant, il dépensait Rs 5 000 pour faire ses provisions. «Maintenant, il faut compter Rs 15 000 pour quatre personnes.»

Des propos que confirment les commerçants. Malini Ramluckhun, directrice du supermarché Super Unic, à Quatre-Bornes, explique que «travay inn tombé. Les consommateurs admettent qu’ils n’achètent que s’il y a une promotion». Un peu plus loin dans la ville des fleurs, Mel Bertrand, qui travaille chez Roberts, reconnaît, elle aussi, que la consommation a chuté. «On vend entre 350 et 400 pains, contre 500, il y a quatre ans.»

Même son de cloche du côté des commerces de produits vestimentaires. Artee Jumnoodoo, responsable du magasin Red Snapper à Bagatelle, indique que les clients achètent des vêtements que lorsqu’il y a «enn lokazion» ou encore quand il y a des promotions et à la fin du mois. «À moins que ce soit une personne qui aime le shopping. Mais même le nombre de ces personnes a chuté. Elles réfléchissent beaucoup avant d’acheter un vêtement. Les gens préfèrent dépenser autrement», estime-t-elle.

Quid du secteur des loisirs et du divertissement? Bien qu’il soit situé à Bagatelle, qui est presque toujours bondé, le Flying Dodo n’a, lui aussi, pas été épargné. Selon son propriétaire, Oscar Olsen, il n’a d’autre choix que d’augmenter les prix. «Tous les deux ou trois mois, les fournisseurs viennent avec une hausse des prix. On est obligé, des fois, d’augmenter nos prix à notre tour. Le restaurant devient cher.» Et d’ajouter: «Le problème, c’est que les gens sortent moins. La vie devient de plus en plus chère et les salaires n’augmentent pas forcément. Ils sont coincés. Ils essaient de faire des économies et le secteur du divertissement est le premier à en faire les frais.»