Publicité

SAJ à Port-Louis: «Merci Bérenger»

25 novembre 2014, 08:01

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

SAJ à Port-Louis: «Merci Bérenger»

Le ton était ironique, hier, à Tranquebar. L’ancien président de la République qui animait un meeting, n’a pas épargné son partenaire d’hier. Sir Anerood Jugnauth a remercié le leader du MMM de l’avoir sorti du Réduit pour «sauver le pays». Même si Paul Bérenger lui a faussé compagnie par la suite. 

 

«Mersi Bérenger. Mersi to finn fer mwa sorti Réduit vinn sov pei la.» Procès en règle de Paul Bérenger que celui dressé par sir Anerood Jugnauth (SAJ). C’était hier soir, à la rue Saint-Denis, au cœur de la circonscription n° 2 - Port-Louis Sud–Port-Louis centre. Le rassemblement marquait le coup d’envoi de la dernière partie de la campagne électorale de l’alliance Lepep.

 

S’agissant de la grève des travailleurs de l’industrie sucrière, SAJ a critiqué Bérenger, «qui était le grand défenseur des travailleurs, zordi li dir ‘gar a ou. Ou pou pey le konsekans’. Kan ou napa dakor ek li, li dir ou ou enn inbesil, ou pa enn vre militan».

 

Profitant de la présence sur l’estrade de Raouf Gulbul et de ses colistiers du n° 3, il a vivement critiqué le projet de IIe République. «Program napa ena, aster zot pou kopie», a-t-il dit. Avant de mentionner les coupures d’eau à Camp-Levieux.

 

«Ou finn deza tann dir Bérenger fer port a port ? Était-il au courant des problèmes d’eau à Camp-Levieux» Retour dans le passé, pour assurer à l’assistance que jamais il n’a insulté le Coran, ni traité certains Mauriciens de «démons». Il a cité le nom de l’ancien diplomate libyen Al Jaddi qui, selon lui, faisait circuler un document susceptible de causer des bagarres religieuses. «Mo bann adverser ki ti denatir sa.»

 

Il s’est aussi demandé pourquoi un hôpital spécialisé n’a pas été réalisé depuis 1995. Avant de lâcher que «zafer Roches-Noires, sa pou ena lanket sa, pa trakase».

 

Les caméras de la MBC ont été admises lors de ce rassemblement. Xavier-Luc Duval les a même accueillies, au micro. Avant d’affirmer que l’échéance du 10 décembre est différente des autres scrutins, «c’est changer de Constitution de manière dramatique». S’attaquant à la proposition de IIe République, il a stigmatisé la «dictature» potentielle. «Get dan Madagascar, get dan Lafrik kot finn ena bann rezim prezidansiel finn tourn mal. Finn fini par la faminn.»

 

S’agissant du sort des femmes, le leader du PMSD a énuméré les promesses de l’alliance Lepep à leur intention. Xavier-Luc Duval a également rappelé la promesse de pension de vieillesse à Rs 5 000, et celle de la construction de 2 000 logements par an.

 

Sur le plan de l’éducation, il a rappelé que son dernier Budget faisait état du 9-Year Schooling. Revenant sur le fait que «l’avenir des enfants est brisé à l’âge de 11 ans», il a cité l’exemple de son fils Adrien. «Zordi linn gagn distinksion dan lexamen avoka. Si ti al lekol gouvernman, li ti kontan bat boul tout lazourne, kitfwa li pa ti pou pass CPE».