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Vasant Bunwaree: «Le PTr a perdu plus de 75% de son électorat»

20 novembre 2014, 10:02

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Vasant Bunwaree: «Le PTr a perdu plus de 75% de son électorat»

Sa démission est intervenue en pleine campagne électorale. Et, dans un entretien à l’express hier, mercredi 19 novembre, Vasant Bunwaree s’est expliqué sur les raisons de sa démission en tant que ministre de l’Education et de toutes les instances du Parti travailliste. «Je croyais tout naturellement que j’obtiendrais une investiture», a-t-il indiqué. Il a toutefois ajouté qu’il ne s’est senti aucunement trahi mais que «c’est plutôt une ingratitude

 

Commentant les prochaines élections, le ministre démissionnaire trouve aussi qu’une victoire de l’alliance PTr-MMM n’est pas acquise, estimant que le PTr «a perdu plus de 75 % de son électorat» depuis son alliance avec les Mauves. Selon Vasant Bunwaree, la base travailliste n’a pas été partie prenante des négociations d’alliance, et parce qu’à chaque fois que Paul Bérenger parle, les «travaillistes se détournent du parti».

 

Par ailleurs, l’ancien ministre de l’Education a confirmé qu’il ne compte pas rejoindre l’alliance Lepep mais a décidé de créer son propre mouvement politique, le Mouvement travailliste militant. Il l’a annoncé lors d’un point de presse à l’hôtel Saint-Georges hier. «Il s’agit d’un nouveau mouvement de réflexion. Et cette nouvelle branche dissidente du PTr n’a été créée contre personne», a-t-il avancé. Et d’ajouter que le mouvement devrait lancer une «charte de valeurs» avant le Nomination Day.

 

Vasant Bunwaree se plaint en effet d’une perte de valeurs dans la sphère politique, et demandera donc «aux partis» d’adhérer à cette charte. Le ministre sortant a critiqué la manière dont a été conclue l’alliance PTr-MMM, notamment le fait que de hauts responsables tels que lui aient été mis sur la touche et n’aient pas eu leur mot à dire.

 

Il a également fait le bilan de son action en tant que ministre et de son parcours politique, ne manquant pas de souligner qu’il a fait partie de «plusieurs comités ministériels». «Je serais devenu le plus grand cardiologue de l’océan Indien, et j’aurais gagné des millions, voir des milliards si je n’avais pas fait de politique», a lancé le médecin de formation.