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Nad Sivaramen: «Les journalistes sont aussi des citoyens»

22 septembre 2014, 22:55

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Nad Sivaramen: «Les journalistes sont aussi des citoyens»

«Ces neuf derniers mois, l’opposition n’a pas joué son rôle. C’est dommage. Est-ce que la presse devrait le faire à sa place? Je n’ai pas de problème avec ça. Mais on ne fera pas d’opposition systématiquement. La presse a aussi un rôle de contre-pouvoir. De même, il ne faut pas oublier aussi que les journalistes sont aussi des citoyens, des contribuables et des électeurs»,a insisté Nad Sivaramen sur le plateau d’Axcel Chenney qui rassemblait aussi le député travailliste Reza Issack et Alain Gordon-Gentil. Le directeur des publications de La Sentinelle Ltée participait ce lundi 22 septembre à un débat organisé par Radio Plus sur les relations conflictuelles entre la presse et le pouvoir.

 

Alain Gordon-Gentil, ancien directeur de communication de Navin Ramgoolam, a, lui, soutenu que «la presse devrait surtout jouer un rôle de chien de garde». Tandis que, pour Reza Issack, «la presse n’a pas besoin d’être dans le rôle de l’opposition, mais devrait plutôt jouer son rôle tout simplement et honnêtement. Opposer mais aussi proposer».

 

Les relations conflictuelles entre la presse et le pouvoir sont inévitables, voire normales dans une démocratie, mais que chacun respecte le rôle de l’autre, ont cependant souligné les intervenants. Nad Sivaramen a, dans la foulée, relevé que le ton adopté contre la presse indépendante en ce moment n’encourage pas un débat sain. Alors même que la presse devrait être considérée «comme un partenaire» dans une démocratie. Le directeur des publications de LSL a fait remarquer que «l’absence d’un Freedom of Information Act complique la tâche des journalistes».

 

Le leader du MMM est-il allé trop loin en accusant l’express et Radio Plus d'être des «mercenaires»?  «Il y a une situation de fait où les deux (presse et politique) sont outrancières. Je trouve outrancier quand Bérenger traite la presse de mercenaire», a expliqué Alain Gordon Gentil. «Quand vous faites le métier de journaliste, il faut bien le faire ou pas du tout», a ajouté Reza Issack.

 

«Le traitement réservé au Media Trust est une honte»

 

La question récurrente d’une autorégulation de la presse est revenue sur le tapis. Les intervenants ont regretté l’absence d’une entente à ce sujet parmi le corps journalistique. «L’express a toujours plaidé pour un conseil de presse. On ne sait pas ce qu’il est advenu du rapport Robertson, mais on sait qu'il a été déposé», a souligné Nad Sivaramen.

 

Le traitement réservé par le gouvernement au Media Trust est «une honte» a critiqué le directeur des publications de LSL. «Ce même gouvernement, qui est en train de questionner le manque de formation des journalistes, est responsable de la paralysie du Media Trust», a rappelé Nad Sivaramen, élu en 2006 en tête de liste par ses pairs journalistes, pour y siéger. A cela, le PPS Reza Issack a plaidé:«Je suis pour que le Media Trust soit relancé.»

 

Voir aussi notre vidéo sur l'intégralité des débats : Presse vs pouvoir: l’intégralité des débats entre Nad Sivaramen, Reza Issack et Alain Gordon-Gentil