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Propos incitant à la haine raciale: Soodhun fixé sur son sort le 25 septembre

31 juillet 2019, 17:15

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Propos incitant à la haine raciale: Soodhun fixé sur son sort le 25 septembre

Le jugement de Showkutally Soodhun dans l’affaire des propos sectaires quant à l’allocation des logements sociaux sera prononcée le 25 septembre. Ce mercredi 31 juillet, la magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing a écouté les plaidoiries des avocats des deux parties. 

L’ancien vice-Premier ministre fait face à une accusation formelle d’abus de pouvoir car il avait donné la garantie que des logements sociaux ne seraient pas alloués à «une catégorie de la population». Mais pour les avocats de Showkutally Soodhun, Ravin Chetty Senior Counsel (SC) assisté de Me Raouf Gulbul, l’accusation ne tient pas la route. Selon Ravin Chetty, il n’y a que les «public officials» qui peuvent être poursuivis sous cette loi. Or, Showkutally Soodhun n’est pas un employé du gouvernement car il a été nommé par le président de la République à son poste après son élection. De plus, l’élément de discrimination n’a pas été prouvé car il n’y a pas eu de témoignages dans ce sens. 

«De plus, la National Housing Development Company est une entité indépendante et la décision d’octroyer les maisons lui revient», a déclaré Me Ravin Chetty, précisant que les maisons n’ont pas encore été attribuées pour l’heure. Par ailleurs, lors de son témoignage en cour, Gilles L’Entêté, le Chief Executive Officer de la NHDC, a confirmé que Showkutally Soodhun n’est pas intervenu et n’a donné aucune directive pour favoriser un groupe. 

Le représentant du Directeur des poursuites publiques, Me Mehdi Manrakhan, a pour sa part affirmé que Soddhun a agi de façon arbitraire. «Le ministère Logement et des Terres est le ministère de tutelle de la NHDC», a-t-il rappelé. Puis, selon l’avocat, le fait d’avoir donné une garantie qu’une section de la population n’obtiendrait pas de logement est un acte arbitraire. «Donner un ordre pour favoriser une section de la population est un acte discriminatoire», a-t-il rajouté.