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Incitation à la haine raciale

Gayan risque dix ans de prison

26 mai 2019, 20:45

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Gayan risque dix ans de prison

Une enquête a été ouverte après les plaintes déposées contre Anil Gayan. Le ministre du Tourisme risque une peine de dix ans d’emprisonnement s’il est inculpé et reconnu coupable d’incitation à la haine raciale. C’est du moins ce que nous indique un légiste.

Plusieurs personnes ont été offensées suivant les propos du ministre dans une vidéo qui circule sur le Web. Des plaintes ont été enregistrées aux postes de police de Line Barracks et de Pope Hennessy, ainsi qu’à la Cybercrime du Central Criminal Investigation Department, vendredi.

Dans cette vidéo, à l’issue d’un discours prononcé en 2016 devant un parterre d’invités, on entend Anil Gayan dire : «Dans la communauté musulmane, il y a honour killing (…) Nou pa bizin sa kalité barbari-la.» Il est parti encore plus loin en affirmant : «Kan enn tifi li maryé avek kikenn ki so fami pa aksepté, la fami al touy sa tifi-la.»

Mais où en est l’enquête ? Une source proche du dossier soutient qu’elle ne peut se prononcer à ce stade. «Plusieurs plaintes viennent d’être déposées. Ce qui fait que la police doit avant tout établir dans quelles circonstances ces propos ont été tenus et s’il risque une inculpation par la suite. D’ailleurs, c’est une affaire qui remonte en 2016», confie la source à l’express.

Selon nos indications, c’est sous l’article 282 du Code pénal, sous une accusation d’incitation à la haine raciale, qu’Anil Gayan pourrait faire l’objet. L’article 282 du Code pénal stipule qu’une personne coupable de toute intention de provoquer le mépris ou la haine contre le public risque une peine d’emprisonnement n’excédant pas dix ans et une amende ne dépassant pas Rs 25 000. Cela s’applique à toute personne qui utilise en public ou lors d’un meeting des propos insultants ou abusifs.

Le ministre du Tourisme peut aussi être inculpé sous une accusation de sédition. «S’il est reconnu coupable, il risque une peine d’emprisonnement d’un an et une amende ne dépassant pas Rs 20 000», explique un avocat. Et d’ajouter qu’«any person who holds or brings into hatred or contempts or excites disaffection among citizen, promotes feelings or ill will and hostility is committing sedition».

Par ailleurs, plusieurs politiciens, dont Reza Uteem et Shakeel Mohamed, réclament la démission du député de la majorité. Une pétition circule sur change.org à cet effet et a recueilli plus de 2 000 signatures jusqu’ici.