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La Réunionnaise Catherine Boudet en détention pour allégations infondées

21 avril 2011, 00:00

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Catherine Boudet, ex-chargée de cours à l’université de la Réunion a été arrêtée et envoyée en cellule pour la nuit du mercredi 20 avril. Le Central CID lui reproche d’avoir formulé des fausses allégations  à l’encontre du Français Stéphane Sinclair.

Elle a passé la nuit en cellule pour allégations fausses et malicieuses. Catherine Boudet, 42 ans, une Réunionnaise travaillant à Maurice comme journaliste pour le compte du groupe Yukondale a été arrêtée, le mercredi 20 avril par le Central CID après qu’elle eut consigné une déposition contre le Français Stéphane Sinclair.

Elle a été appréhendée aux alentours de 11 heures après n’avoir pas répondu à une convocation de l’équipe de l’assistant commissaire de police (ACP) Hemant Jangi. Actuellement en Belgique, son avocat, Me Jean-Claude Bibi, a réclamé le report de son interrogatoire pour la semaine prochaine, le temps qu’il rentre au pays. La police n’a pas accédé à cette requête.

La quadragénaire a été entendue en présence d’un autre homme de loi et a été placée en détention préventive, le tribunal de Mapou avait terminé ses audiences, quand l’interrogatoire de la journaliste s’est terminé. Elle devra donc comparaître devant cette instance, ce jeudi 21 avril, pour avoir fait des « dénonciations fausses et malveillantes».

La police reproche à Catherine Boudet d’avoir formulé des allégations malveillantes à l’égard de l’historien Stéphane Sinclair dans une déposition consignée, le mardi 12 avril. Sinclair est consultant auprès de l’Aapravasi Ghat Trust Fund, un organsime d’Etat qui s’occupe de ce site inscrit par l’Unesco au patrimoine mondial.

Catherine Boudet avait accusé son compatriote d’avoir falsifié son curriculum vitae, « volé » des documents appartenant à la famille Wiéhé, au Château de Labourdonnais, et tenté d’avoir accès à des documents d’époque au Blue Penny Museum en présentant aux responsables une lettre, du Bureau du Premier ministre. Elle allègue que la lettre était un faux document.
Pour les enquêteurs de la Central CID, l’ancienne chargée de cours de l’université de la Réunion avait l’intention de nuire à Stéphane Sinclair. Elle n’a pu soutenir ses accusations. .

Dans sa déposition initiale au poste de police de Rivière-du-Rempart le mardi 12 avril, Catherine Boudet expliquait que son geste était motivé par le souci de  préserver le patrimoine mauricien. Elle a également soutenu aux policiers qu’ils devaient agir au plus vite, Stéphane Sinclair devant quitter le pays le même jour.

Les enquêteurs ont effectivement intercepté l’expert le même jour à l’aéroport. Il a toutefois été libre de quitter le territoire, ayant selon la police, prouvé sa bonne foi.