A week is a long time in politics. L’adage attribué à l’ancien Premier ministre Harold Wilson s’est encore vérifié. Navin Ramgoolam n’avait pas fini de savourer le succès de la mobilisation travailliste que deux jours après, son vieux cauchemar est revenu le hanter. L’affaire des coffres-forts aux Rs 220 millions qu’il aurait tant voulu faire oublier a ressurgi.

Le résultat immédiat est le refroidissement des relations que les dirigeants de l’Entente de l’Espoir cultivaient avec le leader du Parti travailliste dans la perspective d’une grande coalition dirigée par lui. Cet éventuel regroupement était déjà considéré un pis-aller par certains dirigeants de l’Entente, suicidaire par d’autres. Et même si légalement, Ramgoolam veut arguer qu’il doit être présumé innocent tant que sa culpabilité n’aura pas été définitivement prouvée, au plan politique, l’affaire reste dévastatrice pour le leader des Rouges.

Les leaders de l’Entente n’ont pas tardé à ajuster les voiles. Le ton de Bérenger a tout de suite changé. Au meeting de Quinze-Cantons, toujours faussement qualifié de «congrès», le leader du MMM dit constater «un profond désir de changement» dans le pays. Et comme pour montrer le visage du changement, il s’est affiché avec un Nando Bhoda rayonnant à sa droite.

Chacun sait que Bérenger ne roule jamais sans «stepné».