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En vue des municipales: «Bizin al travay» lance le leader du MSM à son bureau politique

30 août 2021, 13:05

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En vue des municipales: «Bizin al travay» lance le leader du MSM à son bureau politique

Le PM et leader du MSM annonce publiquement que le scrutin municipal n’est pas de brûlante actualité. En revanche, il demande à son politburo de descendre dans l’arène pour confronter le peuple et labourer le terrain…

Le leader du Mouvement socialiste militant (MSM), Pravind Jugnauth, répondant à une question de la presse, à l’issue des délibérations du bureau politique de son parti, a répondu que les élections municipales ne se tiendront pas de sitôt. S’il a fourni cette réponse à la presse, aux membres présents à la réunion de samedi, il a lancé à au moins deux reprises, «bizin al travay», évoquant les élections municipales sans les informer de sa réelle intention sur une date éventuelle de la tenue du scrutin.

Sans doute, personne ne s’attend que Pravind Jugnauth annonce la date d’une élection quand on lui pose la question. Il a bien sa stratégie car souvenez-vous, après la démission de Vishnu Lutchmeenraidoo en mars 2019, invité à répondre à une question sur une éventuelle partielle ou des élections générales, il aurait répondu que le gouvernement irait de l’avant avec la partielle suivie des générales. Il avait même demandé à la Commission électorale de fixer le Nomination Day et il y avait eu le dépôt des candidatures. Mais on connaît la suite…

Le chef du gouvernement avait aussi pris au dépourvu les villageois, surtout ceux qui pensaient à se porter candidat, en organisant rapidement la tenue du scrutin. Sa phrase «bizin al travay»fait donc comprendre à ses ministres et députés qu’ils doivent se préparer à un scrutin à tout moment. Il a aussi annoncé que «très bientôt» le gouvernement reverrait le protocole sur le nombre de personnes autorisées à se rassembler. Cela pourrait encore expliquer la raison de demander à ses troupes de descendre sur le terrain.

Pravind Jugnauth, qui répondait à des titres de presse, choisis on ne sait pas par qui, a démenti avoir jamais déclaré qu’il avait mené une enquête sur le décès de Soopramanien Kistnen et qu’il faisait confiance à Yogida Sawmynaden. Il aura pris huit mois après que la presse a rapporté cette déclaration faite lors d’un comité régional à St-Pierre en décembre dernier, pour la démentir. Mais samedi, il a sans doute joué sur les mots en disant qu’il avait déclaré qu’il avait rassemblé des éléments d’information sur le décès de l’ex-activiste du MSM et qu’il croyait ce que racontait son ancien ministre.

Quelques jours plus tard, Pravind Jugnauth, invité à la célébration du centième anniversaire de l’Arya Samaj à l’Avenir, St-Pierre, avait défendu Yogida Sawmynaden contre des accusations faites par des avocats. «San oken prev san oken evidans nek fini fer amalgam ek enn lamor ek enn lot lamor».

Par ailleurs, sa réponse – «ki avan ti bisin 5 credits» pour être admis en Grade 12 (Lower 6) – est inexacte car depuis l’introduction de la gratuité de la scolarité en 1977, le critère était de quatre credits. Il y avait certes certaines conditions, comme avoir obtenu un credit dans les matières principales. C’est bien plus tard en 2012 que l’ancien ministre de l’Éducation, Vasant Bunwaree avait décidé de ramener les critères à trois credits.