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MV Wakashio: «Des dommages structurels sur plusieurs parties du vraquier» dit Alain Donat, Director of Shipping

23 février 2021, 20:16

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MV Wakashio: «Des dommages structurels sur plusieurs parties du vraquier» dit Alain Donat, Director of Shipping

Le MV Wakashio n’avait aucune chance d’être renfloué. En effet, si le plan initial de SMIT Salvage était de stabiliser le MV Wakashio, de pomper l’huile et de le renflouer, les salvors n’ont pas soumis de plan de renflouement du tout. C’est ce qu’a révélé Alain Donat, Director of Shipping lors du deuxième jour de son audition ce mardi 23 février 2021. Il rrépondait à une question de Me Rajkumar Baungally.

Cette option a été revue le 11 août quand les salvors ont soumis le rapport sur les dommages, qui démontre clairement que le vraquier japonais a subi des dommages structurels sur au moins sept parties du vraquier. Du coup, il a fallu pomper l’huile à bord. Selon lui, 2 699 tonnes métriques d’hydrocarbures avaient déjà été pompées ce jour-là. Alain Donat a également révélé que le plan de remorquage a été rejeté car les salvors voilaient que le vraquier soit réparé et remorqué vers Alang (Ndlr. Le cimetière de bateau) au Gujerat. Finalement, l’option a été de saborder la proue.

«La meilleure option était de faire un sinking plan pour le saborder dans les eaux territoriales». Alain Donat dira également qu’il y a eu six incidents autour de la côte de Maurice. Selon lui, Maurice doit s’équiper d’un système de gestion des informations sur le trafic maritime. «Il y a plus de trafic sur la côte sud. Toutes les matières premières sont acheminées vers l'est par exemple, le Japon, la Chine pour la production et vers l'ouest pour la consommation. On a besoin d’un remorqueur d’urgence également». Lors de l’audition d’Alan Jacobsen de Seatronics (Mauritius) Ltd, société spécialisée dans les équipements électroniques marines, l’on apprend que la licence de l’Electronic Chart Display and Information System (ECDIS) qui sont les cartes de navigation, était arrivé à expiration. Et que le Voyage Data Recorder similaire à la boîte noire d’un avion était éteint 5 à 10 minutes après l’échouement afin de conserver les données. Quant au capitaine Benoit Barbeau, il a révélé que le port avait remis 300 m de boom pour contenir le déversement d’huile. «Nous avons remis les équipements qu’on a pu. Un debris recovery craft, écumeurs pour gérer la pollution. Quelques-uns nous en avons gardé au port au cas il y a un incident ».