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Cour suprême: Pravind Jugnauth réclame Rs 100 millions à Nad Sivaramen et Touria Prayag

21 septembre 2020, 09:00

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Cour suprême: Pravind Jugnauth réclame Rs 100 millions à Nad Sivaramen et Touria Prayag

L’objet du courroux du Premier ministre : «The Defendants published and/or caused to be published in the issue of the said magazine Weekly of the 3rd Sepetember 2020 an article written by Defendant No 3 (T. Prayag) which was entitled : How dare you, Prime Minister!» Il réclame donc Rs 100 millions à Nad Sivaramen, Touria Prayag et La Sentinelle. 

Dans sa plainte rédigée par l’avouée Ragavoodoo, Pravind Jugnauth cite, entre autres, les passages suivants de l’editorial du 3 septembre 2020 : «What a clumsy and insulting way to try and wriggle your way out of this tragedy! How dare you! Have you no shame? Not one iota? First, you got into power through a ruse – a joke only you and your father found funny (…) You used all the tricks in the book to get back into power: an outrageous abuse of the MBC never seen in this country before, a filthy racist campaign pitting one community against another (…) an election marred by controversy, vote suppression and rigging allegations (…) I have lived in a dictatorship, Prime Minister. I still do as it happens.» 

Ces extraits, écrit Me Ragavoodoo, qui defend Pravind Jugnauth, de concert avec Me Ravind Chetty, ont porté et portent préjudice au Premier ministre. Ce dernier évalue donc les dommages à Rs 100 000 000 argent que Pravind Jugnauth, s’il obtient gain de cause, «will donate to a charitable institution». L’affaire a été fixée au 29 octobre en Cour suprême. 

Le 31 juillet 2020, cette fois-ci, par l’intermédiaire de l’avouée Sharmila Sonah-Ori, le Premier ministre avait dirigé une plainte en réclamation de Rs 25 millions contre Nad Sivaramen, directeur des publications ; La Sentinelle, propriétaire-imprimeur de l’express ; Anenden Camatchee, Senior Digital Coordinator ; et Impress Print Co Ltd. 

«The statements of facts in the aforesaid articles are false, malicious and defamatory (…) The Defendants published at page 1 of l’express dated the 11th and 12th July 2020 the photo of the plaintiff, his wife and three daughters», faisait ressortir la plainte du Premier ministre. 

Outre l’article paru sous le titre «La famille avant le pays», la plainte cite de larges extraits de l’éditorial de Nad Sivaramen, intitulé «Notre mission est de vous informer». Voici les extraits de l’éditorial : «On se demandait pratiquement tous pourquoi Pravind Jugnauth avait choisi de fermer les frontières du pays, le 16 mars, aux voisins de La Réunion, alors qu’il accordait deux jours supplémentaires aux passagers en provenance de l’Europe, où le nombre de cas actifs de Covid-19 était nettement supérieur à celui de l’île soeur. L’opinion publique ne comprenait pas non plus pourquoi les Mauriciens en provenance d’Europe n’allaient être placés en quarantaine qu’à partir du 18 mars. La rumeur alors disait que cette décision était motivée par des raisons familiales. Mais le PM, optant pour des conférences de presse sans questions, avait choisi de taire les faits, ou plutôt, de relater sa version d’autres faits.» (C’est l’avouée qui le souligne). 

L’autre extrait de l’éditorial contesté se lit ainsi : «Certes, le Premier ministre ne sera pas content de notre Une, ni de notre interprétation des faits, encore de celle du public, désormais en présence de faits nouveaux. Mais, ‘en homme de principe’, il sera peut-être d’accord avec nous que le journalisme, le vrai, consiste précisément à publier ce que d’autres ne voudraient pas voir publier. Les dates d’arrivée de Kobita Jugnauth étaient secrètes, mais elles permettent de comprendre le dilemme auquel était exposé Pravind Jugnauth : d’une part, comme PM soucieux de protéger les Mauriciens, et de l’autre, comme époux et père de famille anxieux du sort des siens. Un duel moral difficile.» Cette affaire a été fixée au 15 octobre en Cour suprême, alors que la nouvelle affaire sera entendue deux semaines plus tard.

Extraits de la plainte déposée en Cour suprême, vendredi.