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Getting the facts right about SEM’s initial suspension of trading

8 avril 2020, 08:32

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In an article entitled “ Couvre-feu boursier “ which appeared in L’Express of Monday 06 April, Eric Ng Ping Cheun explains, with the perceived authority of someone who has checked and double-checked the  sources of his information,  the key reasons which have led to SEM’s suspension of trading activities on the 20th  March.  And yet, Eric Ng has never called the SEM to at least have the latter’s version of the underlying reasons of this suspension. His article is based on rumours , fallacies or self-construed imaginary reasons which may have unfortunately grossly misled the readers of L’Express, hence the importance of getting the facts right and  establishing the real reasons leading to the initial suspension of trading on 20th March.

The SEM has never, through its 31-year history suspended trading for a single day until the 20th of March.  It is important to understand that the decision to do so was not taken lightly and was subject to protracted internal debates, as we have always vied for markets to be always open. We strongly believe that as a market infrastructure service provider, our services need to be always available during working days to our local as well as international stakeholders. 

In anticipation of the imminence of the first case of Covid-19 infection in Mauritius, which would have in all probability led to a national lockdown, the SEM and CDS had worked on the establishment of a Work From Home  ( WFH ) platform for our employees . We had also extended this facility to stockbrokers to enable them to remotely connect to SEM’s trading platform and invited them to test the WFH system. When government announced the national lockdown on Thursday 19th March, the SEM was ready to deploy its WFH platform and ensure trading activities normally on Friday 20th March. We received a mail late on Thursday night from the Port Louis Stockbroking Association ( PLSA ) , requesting that all brokers be given sufficient time to test the WFH facility to ensure an orderly conduct of trading activities in the new WFH environment.  

We could have ignored the request of the PLSA and proceeded with trading normally under the WFH facility on Friday 20th March.  As a responsible Exchange mindful of the need to minimize the risks because the new WFH system had not been fully tested by all the brokers, we opted for a temporary suspension of trading, in accordance with our trading rules. The history of Exchanges is replete with examples where Exchanges have had to suspend trading activities for a short period of time to tackle a number of issues ranging from technical glitches, connectivity problems to testing of new systems/facilities. In the aftermath of 9/11 , the NYSE suspended trading for four days to retest its platform thoroughly to ensure an orderly resumption of trading.

In his article, Eric Ng Ping Cheun insinuates that the SEM operates as a private club controlled by the stockbrokers. I would have expected him to have at least done his homework before making such a sweeping and yet totally baseless statement. The SEM has since 1999 demutualised its ownership structure, the first Exchange to do so in Africa, and is a public company comprising  of a large number of shareholders which is run by a board largely independent of the stockbroking community. He also insidiously infers that the main reason of the suspension of trading was to contain the downward pressures on stock prices. The SEM would have never increased the price limits within which stock prices can fluctuate on a daily basis from 6 % at the creation of the Exchange to the current 20 %  daily limit if our intentions were to control price fluctuations in periods of high volatility.

 We had earmarked to resume trading on the 24th of March, but needed to ascertain from banks , which we knew were also operating under stretched conditions with reduced staff and limited services,  that they were in a position to settle all transactions effected on SEM during the lockdown period. A couple of banks requested that we give them a few days to resume the settlement service , as with the reduced capacity,  they were operating under pressure especially with payday getting closer. The SEM had to contend with that request and postpone, against its will, the resumption of trading for a few more days, instead of rushing to reopen the market with the big risk of multiple settlement failures for reasons beyond our control.  Multiple settlement failures would have led to a systemic failure of the market and such a situation would have been catastrophic for the jurisdiction.

We hope that this article has helped explain the real reasons which have prompted the SEM to proceed with the initial suspension of trading on the 20th March. Although we strongly believe that markets should strive to remain open during working days, we are convinced that the SEM took the right decision to temporarily  suspend its trading activities to ensure the operation of an orderly market under the WFH regime and contain the risks of multiple settlement failures which would have been hugely detrimental to our international financial center.  


 

 

Les vraies raisons de  la suspension initiale des opérations de la Bourse de Maurice
 

Dans un article intitulé « Couvre-feu boursier » paru dans L'Express du lundi 6 avril, Eric Ng Ping Cheun explique, avec l'autorité apparente d'une personne qui donne l’impression d’avoir vérifié et revérifié les sources de ses informations, les raisons principales qui ont conduit à la suspension des activités de la Bourse de Maurice le 20 mars dernier. Et pourtant, Eric Ng n'a jamais pris la peine d’appeler la Bourse pour avoir sa version quant aux raisons sous-jacentes de cette suspension. Son texte d’opinion est basé sur des rumeurs, de fausses hypothèses ou des raisons imaginaires qui ont malheureusement pu induire les lecteurs de l'Express en erreur, d'où l'importance de bien comprendre les faits et d'établir les véritables raisons qui ont conduit à la suspension initiale des activités de la Bourse le 20 mars.
Au cours de ses 31 années d'existence, la Bourse de Maurice n’a jamais suspendu ses opérations, ne serait-ce que pour une journée, jusqu'au 20 mars dernier. Il est important de comprendre que cette décision n'a pas été prise à la légère et a fait l'objet de longs débats internes, car nous avons toujours fait de sorte à ce que les marchés restent ouverts. Nous sommes convaincus qu’il est nécessaire, en tant que fournisseur de services financiers, que nos services soient toujours disponibles pour nos acteurs , locaux et internationaux, pendant les jours ouvrables.
En vue de l'imminence du premier cas d'infection de Covid-19 à Maurice, qui allait selon toute probabilité entraîner un confinement national, la Bourse et le CDS (Central Depository & Settlement Co. Ltd) avaient œuvré à la mise en place d'une plateforme de télétravail pour nos employés afin qu’ils puissent travailler de chez eux. Ce système était également accessible aux brokers afin de leur permettre de se connecter à distance à la plateforme de négociation de la Bourse. Nous les avions aussi invités à tester ce système de télétravail. Lorsque le gouvernement a annoncé le confinement national le jeudi 19 mars, la Bourse était prête à déployer sa plateforme de télétravail et à assurer ses activités de négociations comme à l’accoutumée le vendredi 20 mars. Cependant, nous avons reçu un courriel tard jeudi soir de la part de la Port Louis Stockbroking Association (PLSA), qui demandait suffisamment de temps pour que les brokers puissent tester le système de télétravail afin de garantir le bon déroulement des activités de négociation dans ce nouvel environnement.   
Nous aurions pu ignorer cette requête de la PLSA et assurer nos opérations en  mode télétravail le vendredi 20 mars. Mais en tant que Bourse responsable et consciente de la nécessité de minimiser les risques vu que le nouveau système de télétravail n'avait pas été testé par tous les brokers, nous avons opté pour une suspension temporaire des opérations, conformément à nos règles de négociation. A travers l'histoire, nous retrouvons de nombreux cas où les Bourses ont dû suspendre leurs activités de négociation pendant une courte période de temps pour résoudre un certain nombre de problèmes allant des soucis techniques aux problèmes de connectivité en passant par les tests de nouveaux systèmes/installations. Au lendemain du 11 septembre, la Bourse de New York a dû suspendre ses activités pendant quatre jours afin de tester à nouveau sa plateforme et garantir une bonne reprise des négociations.
Dans son article, Eric Ng Ping Cheun insinue que la Bourse fonctionne comme un club privé contrôlé par les brokers. Avant de faire une déclaration aussi fracassante, et pourtant complètement infondée, il aurait au moins dû se renseigner. Depuis 1999, la Bourse a démutualisé sa structure de propriété, c’était d’ailleurs la première bourse à le faire en Afrique. Elle est depuis une société publique composée d'un grand nombre d'actionnaires et est dirigée par un conseil d'administration complètement indépendant de la communauté des brokers. Il en déduit aussi, de façon insidieuse, que la principale raison de la suspension des opérations était de contenir les pressions à la baisse sur le cours des actions. La Bourse n'aurait jamais augmenté les limites dans lesquelles les cours des actions peuvent fluctuer – sur une base quotidienne de 6 % à la création de la Bourse à la limite quotidienne actuelle de 20 % – si notre intention était de contrôler les fluctuations du cours des actions en période de forte volatilité.
Nous avions prévu de reprendre nos opérations le 24 mars, mais nous devions nous assurer auprès des banques qu'elles étaient en mesure de régler toutes les transactions effectuées sur la Bourse pendant la période de confinement, tout en sachant qu'elles fonctionnaient également dans des conditions difficiles, avec un effectif réduit et des services limités. Certaines banques nous ont demandé quelques jours de plus avant de reprendre les services de paiement, car avec leur capacité réduite, elles fonctionnaient sous pression, surtout à l'approche du jour de paie. Face à cette requête, la Bourse a dû reporter, contre son gré, la reprise des transactions pendant encore quelques jours supplémentaires, au lieu de se précipiter pour rouvrir le marché avec le risque important qu’il y ait de multiples échecs de reglement pour des raisons indépendantes de notre volonté. Des défaillances multiples au niveau des reglement auraient entraîné un échec systémique du marché et une telle situation aurait été catastrophique pour la juridiction.
Nous espérons que cet article aura aidé à expliquer les véritables raisons qui ont poussé la Bourse de Maurice à suspendre ses opérations le 20 mars dernier. Bien que nous soyons fermement convaincus que les marchés doivent s'efforcer de rester ouverts pendant les jours ouvrables, nous estimons que la Bourse a pris la bonne décision en suspendant temporairement ses activités de négociation pour assurer le bon fonctionnement du marché en télétravail et ainsi contenir les risques de multiples échecs de reglement qui auraient été extrêmement nuisibles à notre centre financier international.