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Mario Guillot: «Il est difficile de réussir dans le textile, c’est donc un challenge que je me lance»

14 janvier 2020, 17:22

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Mario Guillot: «Il est difficile de réussir dans le textile, c’est donc un challenge que je me lance»

Que pouvez-vous dire de votre nouvelle collection de jeans ? 
Une pièce basique et classique pour homme et femme. Complètement à l’opposé de ce que j’avais créé pour IV PLAY. L’idée est de retourner vers le jeans authentique – la matière brute qui n’est ni lavée ni traitée et qui prend sa forme à mesure que le client le lave, ce qui est assez rare et coûte plus cher.

C’est pour cela que je vise une clientèle spécifique. Mais comme c’est fabriqué à Maurice, le prix reste assez abordable. D’ailleurs, une bonne partie de la fabrication est faite main. L’intérieur du jeans est aussi bien travaillé que l’extérieur. Je collabore avec les petites et moyennes entreprises mauriciennes. Les ateliers peuvent signer les jeans sur lesquels ils ont travaillé, ce qui leur donne de la reconnaissance.

Vous avez lancé une nouvelle collection quoique plusieurs usines aient mis la clé sous le paillasson. N’est-ce pas une prise de risque ? 
C’est sûr qu’aujourd’hui, il est difficile de réussir dans ce secteur. Le textile mauricien disparaît presque. Beaucoup d’usines ont fermé leurs portes. De plus, nous importons beaucoup de textile, principalement de la Chine. C’est donc un challenge que je me lance. Ma démarche est surtout de m’investir dans le design de jeans et de viser le marché international. Mais nous n’avons pas encore choisi le pays où nous exporterons nos produits. Ce sera peut-être l’Australie, les États-Unis ou même l’Angleterre.

Qu’en est-il des problèmes d’exportation causés par le Brexit ? 
Je ne pense pas que le Brexit va nous influencer, car nous sommes une petite entreprise. Au niveau de la taxe, cela ne sera pas évident. Si ce n’est pas possible en Angleterre, nous opterons éventuellement pour un autre pays.