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Augmentation des prix des commodités: le porte-monnaie a chaud

15 décembre 2019, 18:30

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Augmentation des prix des commodités: le porte-monnaie a chaud

Les consommateurs sont quelque peu dépassés. La hausse des prix annoncée pour le lait et deux marques de cigarettes fait déjà mal au porte-monnaie des Mauriciens. «Il va falloir se serrer la ceinture sur autre chose», confie Jean-Jacques Pierre. Si cet habitant de Curepipe confie que la hausse du prix des cigarettes ne lui pose pas de problème car «kapav sanz sa bann mark-la pran lézot pli bon marsé», pour ce qui est du lait, par contre, l’annonce est plus indigeste. 

«Les enfants connaissent le goût du lait qu’on utilise d’habitude et quand on essaie de changer, ils ne boivent pas. Apré pa kapav donn zot gonaz ousi. Extra sa… Swadizan inn gagn ogmantasion, mé finalman pou met lamé dan pos lot koté», se désole ce père de deux enfants. Si les consommateurs sont déjà «mat», les commerçants craignent pour leur business.

Shivananda K. Pillay, célèbre pour son alouda, sent venir les problèmes en raison de la hausse du prix du lait. Les profits risquent d’en pâtir face aux années précédentes. «Je ne savais pas encore que le prix du lait allait grimper kan mo’nn met promosion lor mo bann prodwi dan sipermarsé», explique l’homme d’affaires. D’autant qu’il utilise quelque 50 kg de lait en été. Malgré le fait que son fameux alouda soit très apprécié du public, il se demande si la clientèle sera aussi nombreuse s’il se voit contraint de réajuster les prix en 2020. Surtout que les compétiteurs sont à l’affût. «Mo bizin pans ogmant li enn fason kot mo pa pou pénaliz mo biznes ek mo prodwi.»

 

Changer la marque de cigarettes

En ce qui concerne les deux marques de cigarettes dont les prix sont en hausse, les consommateurs sont partagés. «Ti pé fim enn mark ladan, bé ava fim enn lot mark si bizin», lâche une habitante de Port-Louis. Envisage-t-elle d’arrêter de s’abîmer les poumons pour autant ? «Péna simé !»

La plupart des fumeurs interrogés diront par ailleurs que depuis les dernières augmentations, ils se sont rabattus sur les cigarettes qui sont moins chères et qui ont «à peu près le même goût». Toutefois, d’autres, à l’instar d’Anaïs, ont du mal à penser qu’ils devront se séparer de leur marque habituelle. «Je fume beaucoup et ma paye de téléconseillère ne me permet pas de dépenser davantage de sous sur les cigarettes.» 

Elle, par contre, envisage peut-être d’arrêter avant que le compte en banque ne parte en fumée.