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Flacq: Raj Naeck, le maitre du temps

25 septembre 2019, 09:18

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Flacq: Raj Naeck, le maitre du temps

Raj Naeck a 54 ans et travaille dans l’horlogerie depuis maintenant 45 ans. «J’ai commencé quand j’avais à peine 10 ans. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours été attiré par cette profession, qui était aussi une histoire de famille.» Car le quinquagénaire emboîte le pas de son père. Être horloger requiert des aptitudes et un savoir-faire précis. Ce métier, qui se fait de plus en plus rare, exige également d’avoir une bonne vue, une bonne mémoire et le sens de l’observation. Cela, afin de pouvoir identifier dès le départ la pièce qui demande à être changée, explique notre interlocuteur.

À ces qualités, s’ajoutent une bonne dose de patience, de l’amour, et de beaucoup de délicatesse. L’habitant de Flacq souligne qu’il lui faut aussi faire preuve de débrouillardise car il faut parfois chercher ou fabriquer des pièces, étant donné que l’horlogerie ne se limite pas qu’à ajuster un bracelet ou changer des piles.

Toutefois, l’horloger reconnaît que son métier ne rapporte plus beaucoup. «Les réparations se font rare», dit-il. Avant d’ajouter que la reprise n’est pas garantie non plus. En effet, depuis qu’il a ouvert, aucun jeune ne l’a encore approché pour apprendre les bases du métier. La situation est encore plus difficile avec les montres «pas chères» et les «montres à piles» qui inondent le marché. Les réparations ne sont pas non plus courantes, les Mauriciens préférant acheter de nouvelles montres et horloges.

«Parfois je ne reçois pas de client pendant des journées entières. Et puis quelquefois, j’en reçois à la dernière minute », confie-t-il. Il estime cependant que l’horlogerie demeure un métier d’avenir et trouve dommage que les jeunes ne s’y intéressent pas. «Ils n’ont pas la patience nécéssaire…»