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Décès d’une policière à La Cathédrale: l’époux déçu que l’ambulance n’était pas bien équipée

11 septembre 2019, 21:00

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Décès d’une policière à La Cathédrale: l’époux déçu que l’ambulance n’était pas bien équipée

Ce jour de joie pour des milliers de Mauriciens a été un jour de deuil pour la famille Louis. La policière Micaëla Louis, 43 ans, affectée à la Traffic Branch, a été prise d’un malaise lundi 9 septembre, jour de la venue de pape, à la cathédrale St-Louis. Elle est morte quelques minutes après, d’une crise cardiaque. Soit peu avant l’arrivée du souverain pontife, qui a donné sa bénédiction à ceux qui se sont déplacés, notamment en fauteuil roulant.

Hier, mardi 10 septembre, les membres de la Traffic Branch lui ont rendu un dernier hommage. Alain Louis, son époux, raconte que son épouse voulait à tout prix aller voir le pape. «Je lui ai dit que comme elle avait des problèmes de sciatique, elle ne pourrait pas monter à Marie Reine de la Paix. On a décidé de se rendre à la cathédrale, vers 9 h 30. En route, elle a appelé ses collègues afin de leur demander où il était autorisé de stationner. Ils lui ont conseillé de se garer à l’arrière de la Banque de Maurice. Nous avons marché jusqu’à l’église. Lorsque le pape descendait de l’avion, elle s’est approchée du grand écran pour applaudir. À aucun moment je n’ai remarqué qu’elle n’allait pas bien. Tout à coup elle s’est jetée sur moi. Elle m’a murmuré à l’oreille qu’elle avait des douleurs au coeur. Les personnes sur place m’ont bien aidé en lui donnant de l’eau, l’éventant à tour de rôle. Elle haletait. Quand l’ambulance est arrivée, il n’y avait pas de défibrillateur, rien qu’un masque à oxygène. Je ne souhaite à personne de connaître la même situation.»

Ce n’est qu’à l’hôpital que le personnel médical a prodigué des massages cardiaques à son épouse. C’était déjà trop tard. «Micaëla ne prenait des médicaments que pour l’hypertension. Je l’ai toujours connue en bonne santé. Elle n’a jamais donné de signe qu’elle souffrait de problèmes cardiaques.» Son épouse était une fierté dans la force policière. «Elle travaillait dans la police depuis 23 ans. Elle était très professionnelle. Je ne l’ai jamais vue de mauvaise humeur en sortant du travail. Elle a toujours été serviable.»

L’assistant surintendant Mohit Ramah, de la Traffic Branch, ajoute que Micaëla Louis a travaillé au sein de cette unité pendant une dizaine d’années. «C’était un membre de la famille. Nous avons appris cette mauvaise nouvelle avec beaucoup de tristesse. Elle était très gentille, on avait toujours sa coopération au sein de l’équipe. Elle n’hésitait jamais à faire le travail lorsque nous la sollicitions, même si c’était des tâches additionnelles. C’est une triste perte pour nous.»

Plus de 150 évanouissements

<p style="text-align: justify;">Si le décès de la policière Marie Désirée Micaëla Louis, que les membres de la Fellowship First Aiders ont tout fait pour réanimer, est à déplorer, cette association de bénévoles, présidée par Denis Grandport, a enregistré 150 évanouissements au sanctuaire Marie Reine de la Paix lundi et trois à quatre cas d&rsquo;hypothermie grave nécessitant une hospitalisation pour réhydratation. La majorité de ceux ayant fait un malaise était des personnes âgées de 60 à 80 ans. Les personnes hospitalisées étaient toutes des quinquagénaires. <em>&laquo;Nous avons l&rsquo;habitude durant ces grands événements d&rsquo;avoir une cinquantaine de malaises. Là, c&rsquo;était le record. Dans plusieurs cas, c&rsquo;étaient des personnes qui étaient présentes à Marie Reine de la Paix depuis 4 heures du matin et qui n&rsquo;avaient pratiquement rien avalé avant de venir. La chaleur, la foule compacte aidant, a déclenché ces malaises&raquo;,</em> a expliqué Denis Grandport dont les bénévoles de Maurice comme ceux de l&rsquo;antenne de Rodrigues ont été à pied d&rsquo;oeuvre pour remettre les malades sur pied. Du côté de la Croix- Rouge et de l&rsquo;Ordre de Malte, on note des soins à une trentaine de personnes.</p>