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Tourisme: «Réseaux sociaux, un danger»

14 août 2019, 10:56

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Tourisme: «Réseaux sociaux, un danger»

Le secteur touristique est préoccupé et Anil Gayan, le ministre de tutelle, trouve que les réseaux sociaux créent des dégâts immenses, et que plusieurs facteurs font que Maurice n’attire plus.

Entre mars 2018 et mars 2019, les chiffres des arrivées ont chuté de 119 841 à 114 419, de mai 2018 à mai 2019, ils ont baissé de 101 138 à 96 814. En juin dernier, ce dernier nombre est tombé à 92 398.

Ces chiffres de Statistics Mauritius démontrent des instabilités. Un des aspects qui pourraient peser sur la performance de la croissance de l’économie interne comprend la baisse des arrivées touristiques selon le rapport de la 51e réunion du Monetary Policy Committee de la Banque de Maurice. Et pour le ministre du Tourisme Anil Gayan, les réseaux sociaux représentent un danger pour ce secteur.

«Il faut respecter la vie privée des touristes, y compris celle des célébrités. Elles n’aiment pas être photographiées. Il faut défendre ce secteur qui est très vulnérable et ne pas publier des choses qui peuvent le mettre en péril.» Tel est l’appel qu’il a lancé aux employés de ce secteur et aux médias lors de son discours à l’ouverture du brainstorming du Tourism Employees Welfare Fund.

Cependant Jocelyn Kwok, Chief Executive Officer de l’Association des hôteliers et restaurateurs de Maurice (ARHIM), a fait ressortir que «ce n’est pas un aspect isolé. Il y a beaucoup de facteurs qui affectent le secteur touristique». Il estime qu’il y a des règlements très stricts à respecter au niveau des hôtels concernant les clients, y compris les célébrités.

Lors de l’assemblée générale de l’ARHIM en juin, Jean Michel Pitot, le président en exercice, avait souligné les différents facteurs qui affectent ce secteur. La chute des arrivées touristiques implique la technologie qui décuple la concurrence et permet aux touristes d’exprimer leurs avis sur les réseaux sociaux, même ceux qui sont défavorables.

Pour lui, décréter le tourisme comme priorité nationale n’implique pas attendre huit mois et requérir l’intervention de dix institutions pour réhabiliter des plages – qui est un outil de travail hôtelier. De plus, des sites exceptionnels cédés à des promoteurs de passage sont à l’abandon. «C’est l’heure de reconnaître que l’ouverture à la main-d’oeuvre étrangère est essentielle pour assurer les tâches que les jeunes refusent», a-t-il soutenu.

Il a également évoqué la nécessité d’une stratégie d’embellissement à long terme du cadre de vie car le pays est mal entretenu avec «des chiens errants, les carcasses de voitures dans les terrains vagues, l’affichage désordonné et les herbes qui envahissent les ronds-points», entre autres. Ce qui n’incite pas des commentaires élogieux sur Maurice.

Xavier Duval, ex-ministre du Tourisme et aussi leader de l’opposition et du Parti mauricien social-démocrate, estime que le dégât causé au secteur touristique c’est Anil Gayan, lui-même et «on ne peut pas lutter contre la technologie ni contre le développement», a-t-il soutenu.