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Metro: Mauricio répond à vos questions

5 juillet 2019, 18:00

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Metro: Mauricio répond à vos questions

Après avoir passé un mois en pleine mer, le premier Urbos 100 3e génération, Mauricio, a débarqué, jeudi 4 juillet, au Quai 4, à Mer-Rouge. Le transporteur du véhicule, Hoegh Antwerp, avait quitté, le 6 juin, le port de Santander en Espagne.

Il était le «talk of the town» de la journée, notamment parce que Pravind Jugnauth a annoncé que l’on pourrait voyager gratuitement par le métro durant un certain temps. Mais de nombreux citoyens se posaient des questions, notamment via les réseaux sociaux. Voici quelques réponses :

Quelles sont les spécificités de l’Urbos 100 ?
Bidirectionnel, entièrement personnalisé, confortable, accessible, respectueux de l’environnement… Tels sont mes atouts. Si je peux accueillir 307 passagers, chaque Light Rail Vehicle (LRV) dispose de 78 sièges. Mes wagons sont climatisés et offrent des facilités de Wi-Fi. Aux couleurs du quadricolore, je suis le premier d’une série de 18 LRV qui desserviront le tracé Curepipe–Port-Louis à l’ouverture, en 2021. Nous sommes à plancher bas, avec une vitesse moyenne de 25 km/h et une vitesse maximale de 70 km/h. Trois autres LRV sont attendus en août.

Quel est le coût du Metro Express ?
Ce projet, estimé à Rs 37 milliards sous le gouvernement travailliste, a été revu et mis en opération. Selon Pravind Jugnauth, il coûtait 3 fois plus cher. Du coup, la décision a été prise de le revoir. Aujourd’hui, le coût total est estimé à Rs 18,8 milliards. L’Inde a offert un don de Rs 10 milliards pour la mise en service «rapide» du projet. Ensuite, le financement s’est fait grâce à un prêt de Rs 9 milliards avec un taux d’intérêt minimal.

Où sera hébergé l’Urbos 100 ?
Un dispositif de sécurité, mis en place pour mon acheminement au dépôt de Richelieu hier soir, a été annulé. Le transport se fera dans la soirée de ce vendredi, afin de ne pas perturber la circulation routière.

Quelles sont les prochaines étapes ?
Mes wagons vont être assemblés avant que ne débutent les tests mécaniques où les trains vont rouler sur les rails sur une distance de 3 à 4 km. Après les travaux d’infrastructures terminés à ce jour à 80 %, le constructeur Larsen & Toubro débutera l’installation de la partie électrique. Place ensuite au système électronique et finalement le système informatique pour une cohérence entre le train, le centre d’opération et les gares. L’«Operation Control Centre» sera prêt à la mi-août.

Le voyage sera-t-il gratuit?
Après le «soft launch» prévu fin septembre ou début octobre, comme l’a dit Pravind Jugnauth dans son discours, les passagers auront droit à un petit cadeau. «Les passagers voyageront gratuitement dans le Metro Express pour un certain moment», a-t-il annoncé. Pour l’heure, aucune décision n’a été prise quant à la durée de cette dérogation. Raison évoquée : il veut que les passagers puissent profiter du confort de ce nouveau mode de transport qui desservira Rose-Hill jusqu’à Port-Louis.

Qui conduira le Metro Express ?
22 conducteurs de trains ou «train captains» suivent actuellement une formation théorique. Par la suite, celle-ci se fera à bord d’un simulateur qui devra être installé prochainement. Selon Das Mootanah, «Chief Executive Officer» de Metro Express Ltd, il leur faut 30 à 40 jours de formation dans le simulateur. Est-ce suffisant pour conduire un train ? À cela, il répondra que ces «train captains» seront épaulés par huit «train captains» expérimentés, notamment six Singapouriens, un Indien et un Sud-africain. À la fin de leur formation théorique et pratique, ils seront évalués et décrocheront un certificat délivré par SMRT.

 

Séance selfie pour Mauricio 

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/article/train-bain-de-photos.jpg" width="620" />
		<figcaption>Jeudi 4 juillet, Mauricio a été accueilli par un parterre d&rsquo;invités. Nombreux sont ceux qui ont immortalisé ce moment.</figcaption>
	</figure>
</div>

<p style="text-align: justify;">Mauricio a été accueilli par un parterre d&rsquo;invités, comprenant des membres du gouvernement, le haut-commissaire de l&rsquo;Inde à Maurice, <em>Tanmaya Lal</em>, et d&rsquo;autres dignitaires, des directeurs de corps paraétatiques, des hauts cadres ainsi que le personnel de <em>Metro Express Lt</em>d et du constructeur indien <em>Larsen &amp; Toubro.</em></p>

<p style="text-align: justify;">Peu avant midi, une foule s&rsquo;est massée devant le transporteur de véhicule. Formant &nbsp;un demi-cercle, chacun a les yeux rivés sur ce bâtiment &nbsp;impressionnant par sa hauteur et sa largeur. Sur le quai, le Premier ministre, Pravind Jugnauth ; le ministre mentor, SAJ ; et son épouse ; la speaker, Maya Hanoomanjee ; le Deputy Prime Minister, Ivan Collendavelloo ; la vice-Première ministre, Fazila Jeewa- Daureeawoo ; le ministre des Infrastructures publiques et du transport, Nando Bodha ; d&rsquo;autres ministres et parlementaires, notamment Mahen Jhugroo, Alain Aliphon et Eddy Boissézon, attendent. La curiosité se mêle à l&rsquo;impatience.</p>

<h3 style="text-align: justify;">Quadricolore</h3>

<p style="text-align: justify;">À 11 h 54, Mauricio pointe le bout de son nez. À l&rsquo;aide d&rsquo;un remorqueur, il sort du ventre du <em>Hoegh Antwerp</em>, arborant notre quadricolore sur le devant de la cabine de pilotage. Les rames blanches sont ornées de bandes de couleur rouge, bleu, jaune et vert. Sur le côté, place à l&rsquo;orange et au blanc pour le logo Metro Express. Dès la première apparition du Metro Express, c&rsquo;est l&rsquo;excitation. Le crépitement des caméras retentit. Photographes et vidéographes veulent s&rsquo;approcher de près, à chaque fois que le remorqueur avance, pour capturer la meilleure prise. Manoeuvre peu réjouissante pour ceux qui sont à l&rsquo;arrière. Les nombreux policiers et gardes du corps ont du mal à contenir tout ce beau monde. Ils courent dans tous les sens.<em> &laquo;Rékilé. Bouz zot par la&raquo;</em>, lance l&rsquo;un d&rsquo;eux.<em> &laquo;Trin-la pou viré la. Rékilé</em>&raquo;, s&rsquo;écrie un autre.</p>

<p style="text-align: justify;">Après quelques petites manœuvres, l&rsquo;Urbos 100 3e génération s&rsquo;arrête à la hauteur de la foule. En trois parties, c&rsquo;est le premier train constitué de sept wagons avec cinq portes à deux battants de chaque côté. Avec une petite lueur dans les yeux, les membres du gouvernement s&rsquo;approchent de Mauricio, qui fait sans aucun doute la fierté du gouvernement. Les séances photos se succèdent. Les<em> &laquo;selfies&raquo; </em>aussi.</p>

<div style="text-align: center;"><iframe allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/1HVzPVq2A7I" width="560"></iframe></div>

<p style="text-align: justify;">Chacun veut son petit souvenir avec Mauricio en arrière-plan pour immortaliser ce moment historique. D&rsquo;autant plus que c&rsquo;est après 155 ans que le pays se dote d&rsquo;un train moderne et à la pointe de la technologie. <em>&laquo;Zordi sé-t-enn gran pa an avan pou réalizasion Metro Express&raquo;</em>, affirme Pravind Jugnauth, dans son discours de circonstance. Il est rejoint par Nando Bodha. <em>&laquo;Sa trin-la pou lépep. Sé-t-enn kado gouvernma lépep a Moris.&raquo;</em> En quelques minutes, <em>&laquo;ce cadeau&raquo; </em>est devenu l&rsquo;attraction du moment. Un cadeau au coût de Rs 222 millions, si l&rsquo;on fait le calcul sur la base d&rsquo;un montant total de plus de Rs 4 milliards pour la construction et la livraison des 18 trains par CAF.</p>

<p style="text-align: justify;">La foule est en effervescence. Certains veulent même y grimper pour voir de près l&rsquo;habitacle du conducteur et l&rsquo;intérieur dernier cri du Metro Express. Téléphone en main, les employés de la<em> Cargo Handling Corporation Ltd, </em>vêtus de leur gilet jaune prennent des <em>&laquo;selfies&raquo;.</em> L&rsquo;un d&rsquo;eux témoigne. <em>&laquo;Avant, il y avait beaucoup d&rsquo;appréhensions autour du Metro Express. C&rsquo;est nouveau pour les Mauriciens. Tout le monde prend des photos. C&rsquo;est une excitation de voir le tram pour la première fois. Les couleurs sont très tendance. Le tram à Maurice, c&rsquo;est une fierté.&raquo;</em> Il est rejoint par un autre collègue. <em>&laquo;Je n&rsquo;ai jamais voyagé en tram. C&rsquo;est une avancée dans notre système de transport. Il faut évoluer. Je pense que les Mauriciens vont l&rsquo;adopter.&raquo;</em></p>