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Affaires Betamax et CT Power: James Guthrie au cœur des deux victoires de l’État

12 juin 2019, 20:20

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Affaires Betamax et CT Power: James Guthrie au cœur des deux victoires de l’État

Le Queen’s Counsel est décrit par ses pairs comme un «excellent avocat extrêmement doué» qui «travaille ses dossiers à fond». James Guthrie, qui a à son palmarès deux des dernières batailles remportées par l’État, n’est pas à ses premières victoires…

Un nom revient dans au moins deux procès remportés en l’espace de moins de deux semaines par le gouvernement de Pravind Jugnauth. Celui de James Guthrie, Queen’s Counsel (QC). Qui est justement le QC James Guthrie ?

L’avocat a, d’abord, représenté la State Trading Corporation (STC) devant la Cour suprême. Celle-ci, qui contestait la sentence arbitrale du Singapore International Arbitration Centre dans l’affaire Betamax, a eu gain de cause le 31 mai. Le jugement signé des juges Asraf Caunhye, Nirmala Devat et David Chan a évité à l’organisme parapublic de verser une compensation de Rs 4,5 milliards, plus intérêts, à la société de Veekram Bhunjun, pour rupture de contrat.

Par ailleurs, c’est le même James Guthrie qu’on retrouve comme représentant juridique de l’État mauricien dans l’affaire CT Power devant le Privy Council. Une première manche qui a été remportée par le gouvernement, lundi. Car, pour rappel, CT Power réclame une compensation de Rs 4,6 milliards à l’État devant la Cour suprême pour annulation de son projet de centrale à charbon à Albion.

«Il réfléchit»

Interrogés au sujet de James Guthrie, des Senior Counsels au sein du barreau mauricien le qualifient «d’excellent avocat extrême- ment doué». Ou encore de «quelqu’un de très correct qui réfléchit, travaille ses dossiers à fond et qu’il ne faut pas sous-estimer».

À l’évocation du nom du QC, d’autres procès où ce dernier a paru et qui ont marqué resurgissent dans les esprits de ceux sollicités. Notamment, lorsque James Guthrie a défendu Robert Lesage, ancien Chief Manager de la MCB, en appel devant le Judicial Committee du Privy Council (JCPC) dans l’affaire MCB/NPF.

L’on soutient se souvenir encore du jugement du JCPC rendu le 20 décembre 2012. Des Law Lords qui ont autorisé l’appel interjeté par Robert Lesage, ont surtout trouvé que «the Court created an appearance of unfairness and bias», lors du procès intenté précédemment à l’ex-banquier de la MCB devant la cour commerciale. Et à l’issue duquel les juges Paul Lam Shang Leen et Nirmala Devat ont condamné, en 2010, Robert Lesage à verser à la banque Rs 463 297 598,69, soit le montant qui aurait été détourné des caisses de la banque, plus Rs 245 406 115,10 puisées du compte de M. Lagesse, et Rs 1 million sous forme de dommages.

Toujours dans cette même affaire, le JCPC avait alors conclu que «where the appearance of unfairness or bias has been established, ordering a new trial free from the taint of that manifestation is unavoidable. The Board will therefore allow the appeal, quash the decision of the Supreme Court and direct that a re-trial takes place before a differently constituted court».

Le principal concerné que nous avons joint au téléphone à son cabinet au 3 Hare Court à Londres, hier, a confié travailler avec Maurice depuis les années 80. «J’ai travaillé sur plusieurs affaires pour le gouvernement mauricien, entre autres. La plupart du temps je suis sollicité, soit par le bureau de l’Attorney General, soit par celui du Directeur des poursuites publiques, soutient le QC. J’ai travaillé avec presque tout le monde au parquet. Des gens très accueillants avec qui j’entretiens de bonnes relations.»

La dernière fois qu’il était de passage dans l’île, c’était dans le cadre de l’appel interjeté par la STC en Cour suprême dans l’affaire Betamax. Mais, révèle le QC, «j’en avais aussi profité pour passer quelques jours de vacances».