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Raj Dayal dans un affidavit: «J’ai été forcé de démissionner»

20 avril 2019, 13:39

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Raj Dayal dans un affidavit: «J’ai été forcé de démissionner»

On lui avait dit que ce n’était que pour cinq semaines. Et il a accepté de démissionner. C’est ce que révèle Raj Dayal dans un affidavit.

«I was instructed to step down by the then Prime Minister (NdlR, sir Anerood Jugnauth) with the understanding that I was stepping down for only 5 weeks in order to have an independent enquiry.» C’est ce que révèle Raj Dayal, ancien ministre de l’Environnement dans un affidavit portant sur l’affaire Bal Kouler lors d’un point de presse.

Raj Dayal avait promis des révélations sur cette affaire depuis 2016 lorsqu’il avait été arrêté par les enquêteurs de la commission anti-corruption (ICAC). Et c’est ce qu’il a fait, hier, par le biais de l’affidavit rédigé par l’avoué Pazhany Tandarayen.

La question qui se pose désormais est: après cet affidavit, compte-t-il maintenant démissionner en tant que député et membre du Mouvement socialiste mauricien? L’affidavit n’est qu’«une première étape», confiera le principal concerné à l’express. Malgré notre insistance, il n’a toutefois ni voulu confirmer ni infirmer cette information. «Mo pa pou kapav fer enn commenter aster la. Biento ou pou koné.» Il n’en dira pas plus.

Dans son affidavit, Raj Dayal est notamment revenu sur la nouvelle qui avait été diffusée sur les ondes d’une radio privée, le 23 mars 2016, par rapport à l’allégation de pot-devin faite à son encontre par Patrick Soobhany. «On m’avait ordonné de me présenter au bureau du Premier ministre en présence du ministre Roshi Bhadain, et durant ladite réunion, le Premier ministre d’alors m’avait demandé de ‘step down’ en tant que ministre», affirme l’ancien ministre de l’Environnement. Et il ajoute qu’il avait alors catégoriquement démenti ces allégations «malicieuses et non fondées» faites contre lui. Il avait aussi indiqué au PM qu’il ne comptait pas démissionner. Proposition lui a alors été faite de «step down» pour cinq semaines seulement, en attendant une enquête indépendante.

Or, en 2016, il a été arrêté et fait désormais l’objet d’une accusation formelle de bribery by public official en vertu de la Prevention of Corruption Act (PoCA) devant la cour intermédiaire. «J’ai déjà plaidé non coupable et je réitère que j’ai été forcé de ‘step down’», poursuit Raj Dayal, qui crie au complot dans son affidavit. Et d’ajouter que «my stepping down as Minister had no raison d’être»