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Pravind Jugnauth autant préoccupé par la politique que les inondations

18 février 2019, 15:53

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Pravind Jugnauth autant préoccupé par la politique que les inondations

Une conférence pour répondre à Xavier-Luc Duval. C’est à quoi peut se résumer le point de presse du Premier ministre, ce lundi 18 février. Sous couvert de parler des inondations d’hier, Pravind Jugnauth a réglé ses comptes avec le leader de l’opposition, qui a demandé sa démission après ces dégâts. 

Après avoir fait un point sur le nombre de réfugiés, parlé d’un «certain nombre de dégâts» de façon assez évasive et dit que le travail pour y remédier allait se faire, il s’est empressé de rappeler les inondations de 2013. Pravind Jugnauth a soulevé qu’il y avait eu mort d’hommes à l’époque et que Xavier Duval était au pouvoir à ce moment-là et qu’il n’avait pas démissionné.

Tout en condamnant la récupération «politique sur le malheur des gens», il fait finalement pareil.

Le Premier ministre a dit, une énième fois, que ce gouvernement doit assumer pour les erreurs du précédent. «Nous savons tous qu’il y a un gros retard sur les infrastructures… on a fait des morcellements sans tenir compte des grosses pluies... c’est sur notre dos que c’est tombé, c’est nous qui devons rectifier… une partie des drains n'a pas été faite, une partie mal faite…»

Il est évident que le gouvernement allait se réunir d’urgence avec les différents acteurs engagés, voir les endroits les plus à risques, établir un plan de travail et de priorités, du moins on l’espère. Mais il fallait bien un point de presse pour le signaler…

Concrètement, nous saurons de cette conférence (hormis «qu’en quelques heures, de grosses averses sont tombées dans plusieurs régions et que cela a causé des inondations»…) qu’il y a 314 sinistrés dans les centres de refuge. 192 à Riche-Terre, 31 à Roche-Bois, 19 à Sainte-Croix et 72 à Richelieu.

Nous retiendrons aussi qu’il y a tellement de chantiers de construction que les entrepreneurs sont bloqués, que tous les projets, de drains notamment, ne peuvent pas se réaliser trop rapidement. Et qu’un budget de Rs 1 milliard est destiné cette année à la National Development Unit pour les infrastructures des collectivités locales (principalement des canaux, même si pas uniquement).

Bref, c’est un premier constat, un travail d’urgence pour comprendre les raisons de ces inondations, pourquoi l’eau ne s’est pas évacuée à tel endroit, féliciter les officiers et... l'occasion de travailler sa com. politique.