Publicité

Citizen Support Unit. Entre service public et outil politique ?

10 novembre 2018, 18:36

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Citizen Support Unit. Entre service public et outil politique ?

Lancée il y a 20 mois, la Citizen Support Unit (CSU) portal, soit le site csu.mu, est devenu un outil d’utilité publique de par la nature de ses attributions. Mais ce serait aussi un moyen pour le gouvernement de se rapprocher de la population, sans avoir l’air de toucher à la chose politique.

Ainsi, régulièrement se tient l’émission «CSU debark dan ou landrwa», avec la collaboration de la Mauritius Broadcasting Corporation. Cette émission, qui amène la CSU vers les citoyens, permet aussi aux Parliamentary Private Secretaries (PPS), ministres et députés d’être aux premières loges, donnant une coloration politique à ce concept de service public.

La CSU permet aux Mauriciens de contacter l’État directement. Par exemple, pour changer une ampoule de lampadaire ; signaler que les éboueurs ne sont pas passés ; réclamer un nouvel arrêt d’autobus ; prendre en charge une veille personne ou rétablir les pensions. Ce sont des cas qui ont été réglés par la CSU sans l’intervention des politiciens.

Depuis son lancement, ce service reçoit en moyenne 3 000 requêtes par mois. Les Citizens Advice Bureaus, les bureaux de poste et aussi le portail permettent aux personnes de porter plainte, de faire des suggestions, entre autres. Plus de 40 000 requêtes ont été faites jusqu’ici. Depuis que la National Development Unit est passée sous la tutelle du bureau du Premier ministre, les PPS sont chargés d’organiser des réunions avec les officiers du CSU sur les cas en cours.

Contacté, le PPS Toolsyraj Benydin se défend de faire de la politique. Selon lui, cela fait partie des attributions des PPS depuis quelques mois déjà. «Nous devons présider des réunions pour traiter les requêtes du public. Nous passons en revue les plaintes qui sont urgentes. Ses requêtes ne seront jamais closes tant qu’une solution n’ait été trouvée. Tous les trois mois, un rapport est envoyé au bureau du Premier ministre…»