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Pas de baleine bleue: le cétacé harponné en Islande était un hybride

20 juillet 2018, 00:20

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Pas de baleine bleue: le cétacé harponné en Islande était un hybride

Le cétacé harponné début juillet en Islande était un hybride, spécimen rare et sans doute incapable de se reproduire, et non pas une baleine bleue comme le craignaient des ONG, ont annoncé jeudi les autorités islandaises.

Les associations de défense des animaux, Sea Shepherd en tête, avaient alerté les médias la semaine dernière après avoir filmé le dépeçage d’un cétacé harponné par un navire de la société Hvalur hf au large de l’Islande le 7 juillet.

Selon Sea Sheperd, l’animal présentait toutes les caratéristiques d’une baleine bleue (ou rorqual bleu), espèce protégée depuis 1966 et interdite à la chasse par la Commission baleinière internationale.

Pour d’autres, il s’agissait vraisemblablement d’un croisement entre la baleine bleue et le rorqual commun, espèce chassée par Hvalur hf.

La polémique enflant, les autorités islandaises avaient confié à l’Institut de recherche sur les milieux marins et d’eau douce (MFRI) de Reykjavik le soin de réaliser une analyse génétique dans les plus brefs délais.

L’institut a confirmé jeudi que le cétacé tué était le fruit d’un «croisement entre un rorqual commun mâle et un rorqual bleu femelle».

Depuis 1983, le MFRI a identifié cinq individus hybride de «première génération» parmi les prises des pêcheurs islandais, sur des centaines.

Si les associations de défense des animaux ne défendent l’abattage d’aucun cétacé, la distinction entre une baleine bleue et un individu hybride est cruciale. Car si la première est une espèce en danger, l’autre ne peut se reproduire et ne constitue donc pas un enjeu dans la survie des populations.

Aucune loi ne régit la chasse à la baleine hybride. En revanche, son commerce est encadré par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.