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Vente du passeport mauricien: levée de boucliers
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Vente du passeport mauricien: levée de boucliers
«Certes, il faut attirer les investissements, mais pas à n’importe quel prix!» s’est exclamé le syndicaliste Narendranath Gopee. Et il n’est pas le seul à avoir réagi vivement à l’annonce de la vente de la nationalité mauricienne et du passeport. Mesure qui figure dans le Budget 2018-19, présenté par le ministre des Finances, Pravind Jugnauth, jeudi 14 mai.
Les partis de l’opposition, notamment, sont montés au front. Shakeel Mohamed, chef de file du PTr, fait remarquer qu’à aucun moment Pravind Jugnauth n’a évoqué des garde-fous afin de prévenir d’éventuels dérives. «Eski pou éna check and balances pou évit enn lot épisod Sobrinho ankor?» a-t-il lâché face à la presse. Toute cette affaire est, estime-t-il, «très grave».
Dans la foulée, le député travailliste se demande si, à la longue, les Mauriciens auront la possibilité de faire l’acquisition de terrains. Shakeel Mohamed met en garde contre la création d’une «bulle».
Même son de cloche du côté du leader du PMSD. «Qu’arrivera-t-il au prix des terrains si des étrangers achètent la nationalité mauricienne et le passeport ?» lance Xavier-Luc Duval. De s’interroger, ironique : le gouvernement vend-il le passeport mauricien afin de créer un nouveau miracle économique ? Et le leader des Bleus de faire ressortir que tous les pays qui ont vendu leur passeport ont fini par avoir une mauvaise réputation.
«Qu’arrivera-t-il au prix des terrains si des étrangers achètent la nationalité mauricienne et le passeport?»
Alan Ganoo, président du Mouvement patriotique, s’est dit inquiet devant la braderie du passeport mauricien. Et déclare qu’il surveillera de près toute cette affaire.
Lalit est toutefois le plus virulent. Cette mesure, insiste le parti, mènera vers une «recolonisation du pays», voire de l’Afrique, sans compter qu’elle «met en péril le concept de Maurice en tant que pays indépendant». D’indiquer que les millionnaires qui achètent la citoyenneté mauricienne pourront, à terme, acquérir des terres et «tout ce qu’ils veulent à Maurice».
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