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Rapport BDO: Roshi Bhadain vs Shakeel Mohamed

18 avril 2018, 20:35

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Rapport BDO: Roshi Bhadain vs Shakeel Mohamed

La réplique de Roshi Bhadain ne s’est pas fait attendre à la suite du point de presse du Parti travailliste hier, mardi 17 avril. «Le gouvernement a fait croire à la population que la compagnie était un danger pour toute l’économie du pays.» C’est ce qu’a indiqué Shakeel Mohamed en faisant référence au démantèlement de l’empire British American Investment (BAI).

«Pourquoi le rapport de la firme BDO n’a pas été pris en compte en avril 2015 ?» s’interroge le député rouge. D’autant plus que le document relève, à la page 20, que les polices d’assurance, dont le plan Super Cash Back Gold «are being paid well before mature period». Le rapport de BDO indique, d’autre part, que les actifs sont d’une valeur de Rs 17,6 milliards.

Autre incongruité relevée par le parlementaire rouge : la lettre d’engagement de la firme en tant que conseiller financier de la Financial Services Commission. BDO devait émettre ses recommandations sur les mesures à prendre pour protéger les intérêts des détenteurs de polices et des actifs de la compagnie.

Des arguments que contrecarre Roshi Bhadain. À l’express hier, il affirme que «Shakeel Mohamed est malhonnête dans la lecture de ce rapport qui était destiné à la FSC». Il évoque la page 13 du document, qui fait état d’un manque à gagner de Rs 5,3 milliards.«As per attached cash flow, there will be a shortfall in year 2019 and 2020 of MRUs 5.3 bn», indique en effet le rapport BDO.

Il ajoute que dans son rapport, BDO a, du reste, préconisé que les actifs soient transférés sous une nouvelle entité, soit le National Property Fund Ltd. «Ce qui a été fait par le gouvernement.»

Roshi Bhadain maintient que le rapport BDO n’exonère en aucun cas la BAI dont la situation financière a été remise en cause. Non seulement par un rapport du FMI en 2012 mais aussi par celui de la firme KPMG l’année suivante, insiste-t-il.

Les conclusions des conservateurs de PricewaterhouseCoopers en 2015 seront tout aussi incriminantes. Au même titre que celles de la firme singapourienne NTAN. Commanditée par la Banque de Maurice, cette étude démontrait que tous les indicateurs de performance de BAI Co (Mtius) Ltd avaient viré au rouge et que les risques de crash étaient réels, fait valoir Roshi Bhadain.