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Y’en a marre, M. Bodha

16 janvier 2018, 07:33

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Ah ! Une rivière souterraine sous 40 mètres de substrat. Il ne manquait plus que ça. D’où sort-elle celle-là ? Comment se fait-il que les nombreux tests faits par vos experts n’ont pas permis de découvrir cette fameuse rivière ? Ajouté à cela, deux glissements de terrain sont survenus la semaine dernière à cause des récentes averses. Cela signifie-t- il que des travaux additionnels sont attendus ? Encore ? Y’en a marre, M. Bodha.

Oui. Vous le dites sans cesse. «Pa nou sa». Je sais, vous en avez hérité. Et je compatis, sincèrement. Mais qu’attendez-vous pour prendre des sanctions contre le responsable de ce carnage ? Votre prédécesseur ne cesse de le marteler. Mettez le coupable face à ses responsabilités. Cessez de chercher des boucs émissaires. On l’a tous lu. Des instances appropriées ont trouvé que le client du projet n’est pas responsable. Trouvez donc le vrai coupable. Où en est l’enquête aujourd’hui ? Nous, contribuables, nous ne pouvons pas continuer à débourser pour cette route qui a été davantage «fermée» à la circulation qu’opérationnelle. Il est grand temps de réclamer des comptes. De traîner le coupable en justice. De réclamer des dommages et intérêts. Vos officiers vous qualifient de professionnel. Agissez en tant que tel. Y’en a marre, M. Bodha!

L’autoroute Terre-Rouge-Verdun, y compris les routes reliant Valentina et Arsenal, a coûté Rs 4,5 milliards aux contribuables. Plus Rs 1,3 milliard de réparations à ce jour. Et pour les éboulis, il faut compter plus de Rs 20 millions. Y’en a marre, M. Bodha. Et la note sera encore salée. Le professeur Magnan est attendu, cette semaine, au chevet du tronçon Ripailles-Valton. Ses analyses viendront déterminer la suite. Oui, je sais que sa venue sera aux frais du «contracteur», vous nous l’avez dit. Quid des réparations qu’il va recommander, alors ? Seront-elles toujours aux frais du «contracteur» ou à ceux de l’État? Si c’est l’État, donc de facto, ce sont les contribuables. Imaginez que la seule solution soit de tout casser et de tout refaire. Encore une fois, «nu met lamé dan pos». Combien ? Oui, je sais. Vous me le répétez sans cesse «a sak fwa ou demann mwa sa». M. Bodha en tant que contribuable, j’ai le droit de savoir combien d’argent est injecté dans ce projet. Un projet qui n’a pas de fin.

Dites, est-ce qu’un jour les automobilistes pourront circuler sur cette route sans qu’il y ait des effondrements, des éboulis, des fissures ? Vos officiers et vous avez donné l’assurance que oui mais, comme vous le dites si bien, c’est une zone complexe. En attendant, le tronçon Ripailles-Valton, qui ne fait que 3, 5 km, pèse très lourd sur les contribuables. Y’en a marre M. Bodha!