Publicité

Warren Goribe: L’autodidacte de la caricature

23 mai 2017, 22:44

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Warren Goribe: L’autodidacte  de la caricature

Son coup de pinceau et son coup de crayon sont à la fois impulsifs et passionnés. Warren Goribe s’est trouvé un nouvel univers, celui de la caricature.

C’est un peu par hasard, sur les bancs de l’école, qu’il découvre son don pour la caricature. «J’étais assez timide de nature, confie Warren Goribe. En Form III, je me suis fait un peu bousculer par mes copains de classe.» Pour se venger, l’adolescent qu’il était à l’époque fait une caricature. «C’était tellement ressemblant que mes amis ne m’ont plus cherché de noises après. Bizarrement, je me suis fait beaucoup d’amis après cet épisode», sourit-il. 

L’étudiant en Beaux Arts – il complètera ses études l’année prochaine – en a fait du chemin depuis. Warren Goribe révèle que le festival Porlwi By Light l’a conforté dans cette voie, celle de la dérision. «Cela a été mon défi.» C’était l’année dernière. «Grâce à mes cours, je savais comment reproduire l’image de la personne que j’avais devant moi.» 

Lors du festival, le jeune homme a l’occasion de voir des spécialistes en la matière. «Du coup, j’ai étudié l’anatomie. Il faut savoir jouer avec le côté humoristique et l’exagération également. Et, par la suite, j’ai réussi à développer un style propre à moi.» Tant et si bien que les gens reconnaissent déjà sa signature à sa façon de dessiner. 

Relations dans la presse 

Warren Goribe travaille actuellement en freelance. «J’ai souvent des personnes qui m’appellent pour me demander de faire des caricatures pour elles. J’en ai fait pour des anniversaires et aussi lors de la Saint Valentin, j’ai été chaudement sollicité.» 

Mais pour le moment, Warren Goribe ne vit pas de la caricature. Envisage-t-il d’en faire son métier ? Ce n’est pas facile, avoue-t-il. «À moins que vous ayez des relations dans la presse. Pour le public, cela dépend des périodes.» Dans la foulée, il dit noter une nouvelle tendance chez les jeunes. Ces derniers, à ses dires, sont intéressés par ce métier. «Mais je pense que si une personne veut en vivre, il faudrait qu’elle se lance à travers un livre, un magazine, quelques choses au quotidien…»  

«Les rêves d’enfant, une inspiration» 

Comment subvient-il à ses besoins, du coup ? «Je fais beaucoup de portraits, des peintures, des tableaux, entre autres.» Le jeune artiste a, en effet, un faible pour les portraits. D’ailleurs sa maison, nichée à Curepipe, regorge de tableaux. D’entrée, un portrait masculin, qui fait quelque deux mètres de haut, tape à l’œil. «Ce visage, je l’ai peint en moins de trois heures.» Les grandes surfaces lui sont plus faciles à réaliser. «En revanche, j’ai pris sept heures pour réaliser celui de ma sœur et de sa fille.» 

Son inspiration, il la puise de ses rêves d’enfant. «Les cauchemars aussi sont bons à peindre. C’est flou mais j’essaie de garder l’originalité en me basant sur mes rêves et aussi sur mes coups de pinceau.» 

Des projets, il en a plein la tête. Le plus important, ditil, est la création d’un livret sur la caricature. «Le concept serait tourné autour des Mauriciens. Ce sera surtout leur quotidien. Sortir de la politique et tenter de susciter l’intérêt du public à travers l’humour.»