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Construction éventuelle d’une base militaire indienne à Agaléga: bombe à retardement?

21 mai 2017, 17:45

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Construction éventuelle d’une base militaire indienne à Agaléga: bombe à retardement?

«Pa touss nou Agaléga.» C’est le slogan que mitraillait Vivek Pursun, ancien assistant directeur général de l’Outer Island Development Corporation et membre du Mouvement Anti-Dynastie (MAD), vendredi 19 mai. C’était devant le Haut-commissariat de l’Inde. La Grande péninsule, il est en persuadé, injecte de l’argent dans des projets à Agaléga pour pouvoir utiliser l’île comme un point de ravitaillement pour son armée.

Pourtant, le ministre des Administrations régionales, Mahen Jhugroo, a donné l’assurance qu’aucune base militaire ne sera construite à Agaléga. «Pendant dix ans, les Indiens n’ont rien fait. Nous voulons développer l’île, avec un hôpital, tout en encourageant l’écotourisme. Nous bataillons ferme contre avec les Anglais pour récupérer les Chagos, nous n’allons pas céder Agaléga à un autre pays!»

Mais Vivek Pursun n’en démord pas. Pour lui, il y a définitivement anguille sous roche. Sinon, interroge-t-il, pourquoi le gouvernement indien a-t-il signé un accord avec Maurice pour une aide d’environ Rs 650 millions, pour développer la connexion aérienne et maritime avec l’île ? Un des projets, rappelons, le, consiste à construire une nouvelle piste d’atterrissage.

Pour le membre de MAD, c’est justement cette nouvelle piste qui l’a mis sur la piste. Elle sera plus longue que celle qu’il y a à Rodrigues et qui fait quelque 1 200 mètres. «Pourquoi faut-il une piste de cette taille à Agaléga ? C’est pour des avions autres que les ATR 72 puissent y atterrir. Comme des avions militaires…» Par ailleurs, poursuit Vivek Pursun, il dit avoir eu vent du fait qu’un avion indien sera basé sur l’île. Pour justifier sa présence, «le gouvernement dira que c’est pour évacuer les malades»

Autre missile: Vivek Pursun croit savoir qu’un bâtiment sera construit près de l’aérodrome. Celui-ci fera office de quartier général pour les garde-côtes. «Il y a déjà un local pour eux, il a été érigé en 2012, en face du port. Et il peut accommoder une vingtaine d’officiers. Pourquoi, dans ce cas, faut-il en construire un autre? Tout en sachant que la marine indienne travaille avec les garde-côtes, je pense que ce local est destiné aux militaires.» 

D’autre part, assure Vivek Pursun, une station de dessalement d’eau de mer ainsi qu’une centrale pour la production électrique seront aménagées à Agaléga. «Pour assurer le confort des soldats indiens…»