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Port-Louis: une maison close sous le couvert d’un salon de massage

8 juin 2014, 15:20

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Port-Louis: une maison close sous le couvert d’un salon de massage

Ces habitants résidant près de la rue Brabant, à Port-Louis,sont exaspérés. Cela fait moins d’un mois que ce «salon de massage», qui serait dirigée par une expatriée, aurait ouvert ses portes. Un habitant de la région raconte qu’il voit souvent des hommes entrer dans la maison. «Je sais qu’on fait des massages mais je n’ai jamais vu de femmes y entrer en tant que clientes», affirme-t-il.

 

Kevin (prénom fictif) s’est récemment rendu dans le salon de massage. Il raconte qu’en entrant dans la maison, il a été accueilli par plusieurs jeunes femmes avant d’être invité à entrer dans une salle. «C’est l’expatriée qui a commencé le massage. Elle ne portait aucun vêtement. Mais je n’ai pas compris tout de suite jusqu’où elle irait», raconte-t-il.

 

Il affirme ensuite que la jeune femme a commencé par un massage conventionnel avant de faire beaucoup plus. «Elle ne m’a pas demandé mon avis. Dans le feu de l’action, je n’ai pas refusé», raconte Kevin. Toutefois, après le «massage», le jeune homme a été forcé de payer Rs 1 500. «Je n’avais pas assez d’argent sur moi. Mais j’ai eu peur et je suis allé en chercher>

La gérante de ce business, jointe au téléphone, a indiqué qu’elle est bien en charge du salon de massage. Elle semblait toutefois étonnée que ce soit une femme qui l’appelle pour avoir des renseignements sur le salon. Par ailleurs, le local ne porte aucune enseigne.

 

Au niveau de la mairie de Port-Louis, l’adjoint  au maire Kishan Servansingh affirme être au courant de ce genre de pratique. Mais il affirme aussi que la mairie ne peut agir que lorsqu’un salon de massage,  dûment enregistré en tant que tel auprès de la mairie, est dans l’illégalité. «Nous ne pouvons prendre action puisque le salon n’existe pas dans nos registres», soutient Kishan Servansingh. Et d’ajouter qu’il faudrait qu’un «client» aille faire une déposition à la police pour que celle-ci puisse intervenir. «Mais nous savons que ceux qui retiennent ces services n’oseront pas les dénoncer», indique-t-il.