L?ancienne épouse du prince Charles a écrit en octobre 1996 la lettre en question, où elle faisait état d?un complot visant à provoquer sa mort par accident de voiture. Elle l?a remise à Burrell en lui demandant de la garder pour le futur.

Selon le quotidien anglais Mirror, qui publie en feuilleton l?ouvrage de Burrell, A Royal Duty, Diana affirmait dans sa lettre que quelqu?un voulait sa mort mais que son nom ne pouvait pas être divulgué pour des raisons légales.

«Cette période est la plus dangereuse de ma vie», écrivait Diana selon le journal. «(Mot effacé) projette un ?accident? avec ma voiture, un problème de frein et une grave blessure à la tête, afin que la voie soit libre pour que Charles se marie.»

Dans son livre, Burrell rapporte qu?avant de placer la lettre dans une enveloppe adressée à «Paul», Diana lui a déclaré: «Je vais la dater et je veux que tu la gardes (...) au cas où.»

Un porte-parole de la famille royale s?est refusé à tout commentaire au sujet de ces allégations.

Burrell a été majordome, ami et confident de Diana pendant plus de dix années marquées par les déchirements de sa vie conjugale avec l?héritier du trône d?Angleterre. Le divorce de Charles et Diana a été officialisé en octobre 1996, après que les deux époux eurent reconnu des liaisons adultères au cours de leurs quinze années de mariage.

A l?issue d?un procès intervenu l?an dernier, Burrell a été blanchi d?accusations de vol d?effets personnels de Diana après une intervention inattendue de la reine Elisabeth. Celle-ci ayant dit que Burrell l?avait informée après la mort de la princesse qu?il s?occuperait d?une partie de ses biens.

Diana est décédée à Paris aux côtés de son ami Dodi Al Fayed et de leur chauffeur Henri Paul dans un accident survenu sous le pont de l?Alma. Burrell a déclaré au Mirror que le contenu de la lettre le perturbait depuis la mort de la princesse.

Pour Robert Lacey, biographe de la famille royale, la lettre constitue une «révélation et une prophétie extraordinaires» de nature à entretenir les thèses de complot exprimées au sujet des circonstances et des causes de la mort de Diana.

«Il y a là quelque chose de magique», a-t-il déclaré à Reuters en notant que l?écriture de la missive était exactement celle de Diana. «Désormais, les gens diront que Diana avait prédit sa mort. Ce qui ajoutera à l?aura de magie ? le surnaturel et le prophétique ? entourant Diana.»

En 1999, l?enquête menée en France a conclu que le chauffeur était sous l?influence de l?alcool et roulait trop vite. Mais le milliardaire Mohamed Al Fayed, père de Dodi, a réclamé à maintes reprises une enquête britannique en affirmant que le couple avait été assassiné par les services secrets de Sa Majesté.

Le gouvernement britannique a exclu l?ouverture d?une enquête sur les circonstances de la mort en 1997 à Paris de Lady Diana et de son compagnon Dodi al Fayed, malgré les révélations faites par le majordome de la princesse.

Mohamed al Fayed, père du compagnon de Dodi, avait demandé au Premier ministre britannique, Tony Blair, l?ouverture d?une enquête après les déclarations de l'ancien majordome Paul Burrell disant avoir reçu de Lady Di une lettre dans laquelle celle-ci prédisait les circonstances de sa propre mort.

Mohamed al Fayed, propriétaire entre autres du magasin de luxe londonien Harrods, estime que cette lettre corrobore des confidences similaires que lui avaient faites la princesse de Galles. «La publication par Paul Burrell d'une lettre que lui avait écrit Diana confirme les soupçons dont je me suis si souvent fait l'écho et qui ont été pour l'instant ignorés»,déclare-t-il.

«Le Premier ministre doit aujourd'hui reconnaître que le moment est venu d'une enquête publique complète.

Tout nouveau report ferait croire à une collusion de sa part dans une tentative visant à couvrir l'affaire, ce que le peuple de ce pays ne tolérerait pas», ajoute le milliardaire d'origine égyptienne.

Le porte-parole de Tony Blair a immédiatement répondu: «Une enquête poussée a été menée par les autorités françaises concernant les circonstances de la mort de Diana. Il n'y aurait rien à gagner à répéter ce processus».