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Un système usé

28 janvier 2013, 08:11

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Empêtré dans la résolution des microproblèmes, le ministère de l’Education n’arrive pas à penser à l’avenir de nos enfants. Ceux- ci paieront le prix de l’échec de notre système éducatif. Un système qui a vécu, mais que les décideurs refusent d’adapter aux mutations du monde.

Préoccupé par le scandale MITD, faisant face au lobby des collèges privés qui veulent accueillir des recalés du CPE et confronté à la promesse faite au collège Doha, le ministère ne trouve pas le temps pour initier une réforme de fond.

Le gouvernement devait insuffler une nouvelle vision qui répond aux deux grandes priorités du système que sont la qualité et l’égalité. Il ne l’a pas fait. Le système actuel, qui est déjà à bout de souffle, ne recevra donc pas le sérum espéré.

Il faut refonder le système éducatif sur des principes nouveaux. Repenser l’ensemble, du préscolaire au secondaire. Toutefois, mener une réforme en profondeur ne signifie pas triturer les chiffres pour créer l’illusion d’un taux de réussite en progression. Ce n’est pas, non plus, réaménager les horaires scolaires ou introduire de manière virtuelle le théâtre à l’école primaire.

Il s’agit de remettre à plat le fonctionnement existant et le remplacer par un système efficace.

Pour y arriver, il faut d’abord perdre ses complexes par rapport au prestataire historique, Cambridge University. Cette vénérable institution offre un service destiné aux Anglais et qui ne convient pas forcément aux anciennes colonies de Sa Majesté. D’ailleurs, celles-ci ont pratiquement toutes rompu le lien avec Cambridge.

45 ans après l’indépendance, l’architecture globale du cycle secondaire mauricien demeure de conception britannique. Des alternatives existent pourtant. Par exemple, celle qu’offre l’International Baccalaureate Organisation.

Elle propose le Baccalauréat International, un programme qui développe « la curiosité intellectuelle, les connaissances et la sensibilité nécessaires pour contribuer à bâtir un monde meilleur… » Cambridge a sans doute vieilli. Même les Anglais rechignent à prendre ses examens. Le quotidien anglais « The Telegraph » écrivait, il y deux ans : « Figures show more schools are taking the IB… Its supporters say it offers a more rounded experience for sixth formers than Alevels.» La guerre est déclarée aux examinateurs historiques. Vasant Bunwaree sera- t- il le dernier de leurs gladiateurs ?