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Un observatoire des prix ? La belle affaire !

9 mars 2011, 11:51

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Le chiffre concernant l’inflation vient de tomber. Le taux est de 6,8 % en février 2011, contre 6,4 % il y a un mois. A première vue, cela peut ne pas paraître énorme.

A moins de se rappeler que l’année dernière, le taux d’inflation avait atteint des niveaux historiquement bas, soit moins de 2 %…

La soudaine poussée inflationniste pourrait correspondre à la fameuse «fièvre» dont nous parle le Comité de politique monétaire depuis deux ans maintenant.

Même une horloge arrêtée donne l’heure juste deux fois par jour. Bon, on ne va pas tirer sur l’ambulance.

Sauf que, de l’aveu même de Banque de Maurice, la politique monétaire est inopérante.

En tout cas, si cela peut consoler la ménagère, la hausse des prix, surtout des produits alimentaires, est un phénomène mondial. Trop d’eau par ici, pas assez par là. Ajoutez à cela des spéculateurs qui font leur beurre sur les malheurs des autres. Et, quand même la minuscule State Trading Corporation prétend constituer des stocks alimentaires ! Gare aux bestioles dans la farine !

Le monde a peur que les émeutes de la faim – qui avaient éclaté un peu partout à travers la planète, et le plus souvent dans les pays émergents ou en développement – ne se reproduisent.

Nous n’en sommes pas loin.

Même le Fonds alimentaire mondial tire la sonnette d’alarme. Des pays nantis, comme la France, par exemple, ne sont pas épargnés. Edouard Leclerc, patron du groupe éponyme, met en garde. Il y aura de la casse. Dans ses hypermarchés, l’on prévoit environ 3,5 % d’augmentation des prix. Même en jouant sur la puissance de son groupe pour «tordre le bras» des fournisseurs.

Alors à Maurice, l’on envisage soit le retour au contrôle des prix – système archaïque qui détruit la compétition –, soit un observatoire des prix.

La belle affaire ! Un observatoire, ça observe, non ? Ça ne décide pas. D’autant plus qu’avec une Commission pour assurer la compétition, on se demande si on ne nous prend pas pour des idiots avec cette histoire d’observatoire ? N’est-ce pas là pas votre impression ? En tout cas, l’île Maurice, qui importe tout ce qu’elle consomme, n’a aucun moyen de s’en passer. A moins de se trouver à nouveau vers les «patates, maniocs»!