Publicité

Un nouveau départ pour le mouvement syndical

17 octobre 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Il paraît qu’il y a aujourd’hui une certaine unanimité autour du fait que le rapport PRB 2013 n’est pas acceptable aux employés du secteur public.

Les fédérations syndicales parlent d’une seule voix et cela crée et redonne confiance à tous les travailleurs du pays.

Malgré les divergences dans les approches, il faut aujourd’hui assurer que cette unité débouche sur une stratégie commune qui soit, à la longue, bénéfique à tous.

Tout de suite après la publication du rapport, il y a eu une demande pour une nouvelle révision salariale par un nouveau commissaire salarial comme ce fut le cas dans le passé. Il serait peut-être utile de rappeler qu’en 87, suite aux protestations syndicales, le gouvernement d’alors accepta de nommer un nouveau commissaire salarial en la personne de M. Donald Chesworth, pour revoir les recommandations et pour procéder à une nouvelle révision salariale.

Apparemment, il y aura inévitablement des critiques contre la stratégie syndicale, mais en même temps, il ne faut pas oublier ce que les membres du gouvernement eux-mêmes ont dit récemment sur les salaires. M.Ashok Aubeeluck, économiste et ancien directeur du Budget, a tenu, dans son interview dans un hebdomadaire dominical, à rappeler les propos de certains dirigeants en faveur du high wage policy. Donc, il est difficile aujourd’hui pour ces mêmes personnes de venir dire le contraire. Mais, ce qu’a dit l’ancien directeur du Budget est surprenant, car il a avancé que si le coût du PRB était de l’ordre de Rs 7 milliards, cela aurait été bien pour le pays.

Pour les deux précédents rapports, les fonctionnaires ont accepté que le PRB corrige lui-même ses erreurs et anomalies. Evidemment, cette approche n’a pas été dans l’intérêt des fonctionnaires, car ils n’ont pas bénéficié des avantages auxquels ils ont eu droit en 88 et en 96.

Aujourd’hui, le moment est donc propice pour demander aux autorités de revenir sur une pratique qui faisait plus de justice à pratiquement tous les employés du secteur public.

Certains dirigeants syndicaux ont fait mention de désobéissance civile et d’autres de grève. Le moment est aussi venu de faire preuve d’une vraie solidarité avec les dirigeants des syndicats du secteur privé, pour les aider à faire pression pour la publication des awards, sur une base plus régulière dans leurs secteurs.

Pour conclure, il paraît que c’est le moment idéal et propice pour un nouveau départ pour le mouvement syndical. Ce qui est tellement nécessaire en ces temps si difficiles pour tous les travailleurs du pays.

 

Jugdish Lollbeeharry