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Thriving on tensions

21 mai 2013, 00:00

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Thriving on tensions

Il est toujours possible de refuser aux politiciens la dose la plus homéopathique de vertu. C’est ainsi qu’on les renvoie en permanence vers la canaille et la sottise, nous-mêmes responsables du triste niveau d’un certain nombre de nos élus.

 

On peut aussi choisir de faire autrement, d’accorder au politicien - ici à la politicienne - son droit d’avoir des principes. Et plutôt que d’aller imaginer on ne sait quel motif obscur, nous prendrons pour argent comptant la posture de Nita Deerpalsing par rapport à la laïcité et par rapport à ceux qui ne cessent de la bafouer.

 

Ce week-end, c’est sur Facebook que la députée de Belle-Rose/Quatre-Bornes a exprimé son irritation face aux propos du président de la Mauritius Sanathan Dharma Temples Federation, Somduth Dulthummun. Les critiques de Navin Ramgoolam ne manqueront pas de dire que c’est ce dernier, soit aussi le leader de Mlle Deerpalsing, qui laisse aux socioculturels l’espace que l’on sait. Mais est-ce vraiment une question de discipline partisane, une sensibilité commune est-elle requise sur cette question ?

 

Nous nous retrouvons face à un Parti travailliste dont un ministre en vue, Anil Baichoo, s’en ira affirmant qu’il n’y a pas de différence entre la religion et la politique, avec une autre figure de proue, Nita Deerpalsing, réclamant, elle, que le terme secular figure dans la Constitution, comme c’est d’ailleurs le cas en Inde. Est-ce vraiment le signe que l’aile droite et l’aile gauche - plutôt le courant conservateur et le courant libéral - du Parti travailliste sont au bord de la rupture ? Pas sûr. Car c’est peut-être davantage à des positionnements de génération auxquels nous assistons.

 

Ce qu’il faut espérer, c’est qu’il y ait au MMM et au MSM, de jeunes élus, au moins de jeunes membres susceptibles de l’être sous peu, capables d’avoir compris pourquoi notre société évolue et murit lorsque nos compatriotes ne recherchent plus la prétendue protection du socioculturel. Il faudra compter sur des candidats des deux bords, puis sur des élus des deux côtés de la Chambre pour que l’exercice du pouvoir cesse de dénaturer la citoyenneté. S’appuyant sur une sensibilité de génération, l’enjeu sera aussi de mettre fin à la corruption du processus électoral.