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Rendez-vous avec Rama
Non, ce n’est pas pour parler de l’œuvre d’Arthur C. Clarke, ni de science-fiction.
Simplement de l’art de noyer le poisson.
Une compétence qui n’est pas donnée à tout le monde, mais qui fait la force d’un homme de loi.
Résumons les faits : Khamajeet promet des emplois dans la fonction publique en violation des règles régissant les institutions chargées de l’embauche ; après la diffusion des propos qui l’incriminent, il présente ses excuses et explique avoir tenu ces propos « sous la pression » ; puis il se plaint à l’Independent Broadcasting Authority de la diffusion de ses propos controversables ; dans le même temps, Transparency International porte plainte auprès de l’ICAC, ce qui nécessite l’ouverture d’une enquête.
Jusque-là, tout est limpide, rationnel : on pouvait sourire, conclure que le pauvre PPS s’est tiré des balles dans le pied.
Excepté que Elvissen Adaken, le journaliste responsable de la diffusion des promesses, doit témoigner devant l’ICAC.
C’est ainsi que l’on entre dans une spirale légale assez particulière avec un avocat roublard ou singulièrement doué, selon le point de vue.
Et le journaliste de Radio Plus, pour avoir rendu compte d’un événement, devient pratiquement l’accusé.
Me Valayden allant même jusqu’à déclarer : « Il y a même des affidavits de personnes qui étaient là. Ils n’ont à aucun moment vu le journaliste ; donc il n’était pas présent. Il n’y a rien de mal qu’il ait eu l’enregistrement de quelqu’un d’autre. Mais, de grâce, qu’il ne mente pas. »
On a envie de dire à Me Valayden : de grâce, soyons respectueux de l’intelligence de nos concitoyens.
Mais le problème avec les politiciens, c’est qu’ils sont dans une telle logique d’irrationnel, que cela devient une seconde nature chez eux.
Même quand ils croient exercer leur véritable profession.
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