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Relation durable

11 mars 2013, 10:19

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Un symbole fort. Pour son deuxième déplacement à l’étranger, le nouveau président indien, Pranab Mukherjee, a choisi de venir à Maurice. Il avait effectué une tournée au Bangladesh peu après son entrée en fonction. Le chef de l’Etat indien nous fait donc l’honneur d’une visite qui sera, sans doute, placée sous le sceau de l’émotion, comme l’ont été celles deses prédécesseurs.

L’Inde reste une nation dont la diversité ethnique et culturelle, l’éthique démocratique ainsi que la volonté de relever le challenge du développement économique et social sont exemplaires. C’est un pays qui a su mobiliser les énergies pour permettre à toutes ses composantes d’avancer ensemble sur la voie du progrès. Nous devrions nous inspirer de cet exemple.

Son important décollage économique n’est pas le fait du hasard. L’Inde a fondé sa stratégie économique sur l’ouverture des marchés. De même, elle a adopté, sur le front politique, des pratiques basées sur l’ouverture à tous les groupes sociaux. Les thèmes religieux et ethniques sont exclus du champ public. Il est tabou, en Inde, d’associer la religion à la politique.

Pas plus tard qu’hier, Narendra Modi, probable candidat de l’opposition au poste de Premier ministre, disait sa conviction que «Country is above all religions and ideologies». Nos dirigeants politiques ont, à ce chapitre, quelques leçons à apprendre.

Bien que l’Inde soit un pays à majorité hindoue, elle compte aujourd’hui un Premier ministre sikh, Manmohan Singh, et un leader catholique, Sonia Gandhi, née Antonia Maino.

Il y a quelques années, elle avait à sa tête un président musulman, A.P.J. Abdul Kalam. L’inde est une référence culturelle, mais nos rapports avec ce pays relèvent également de l’économique. Le traité de non-double imposition avec l’Inde a permis l’essor considérable de notre «global business». Il a incité un grand nombre de fonds d’investissement à élire domicile fiscal dans la juridiction mauricienne. New Delhi n’a pas cédé, jusqu’ici, aux pressions nationalistes réclamant la résiliation de cet accord fiscal.

Un accord qui devra survivre quelle que soit l’issue des élections générales qui sont prévues en Inde vers mai 2014. Car, un partenariat basé sur l’affectif résiste aux contingences et dépasse les seules considérations comptables.