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Quand dieu a besoin d’argent…

22 décembre 2009, 17:47

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L’information est parue dans la version papier de l’express de ce 22 décembre, sous la signature de Marc Atchiane. Il s’avère que la mairie de Curepipe a décidé de supprimer les subventions aux groupes religieux. Coomara Pyaneeandee, le nouveau maire de la ville, estime qu’il «n’est plus question de payer des gens pour dire des prières.»

Voilà une prise de position courageuse et aussi de la constance chez un politique. En effet, depuis 2001, Coomara Pyaneeandee ne cesse de plaider pour que les subventions accordées aux associations socioreligieuses soient redirigées vers les nécessiteux.

Ce n’est pas être militant laïc que de vouloir inoculer la société contre la religion. La débarrasser de cet appareillage de bondieuseries dont certains en profitent pour faire commerce de la foi. Soit tous ceux qui ont fait du pharisaïsme un mode de pensée, de vie pour masquer le vide intérieur, le gouffre spirituel, l’absence d’un sens réfléchi de la vie et de dieu.

Ce n’est pas succomber à la pensée française de la laïcité que de souhaiter une société mauricienne qui ne serait plus prisonnière d’un accommodement contraint et d’un compromis obsessionnel avec les bigots. Ceux-ci prennent des formes multiples. Ils s’agglomèrent dans des groupes, parfois secrètes parfois ostentatoires, pour prêcher la supériorité d’un rite sur un autre. Ou simplement pour rivaliser avec d’autres groupes de la même communauté.

Enfin, il existe ces pseudos associations qui procèdent systématiquement à ce dangereux amalgame entre religion et ethnie. Celles-là sont les plus nuisibles. Et souvent, ce sont elles qui ont les oreilles de l’Hôtel du gouvernement. Heureusement qu’une collectivité locale vient de donner l’exemple au gouvernement central en fermant les robinets qui alimentent les associations socioreligieuses d’une ville.