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Plages dangereuses
Nous avons probablement les plus belles plages que l’on puisse trouver dans le monde, mais ce n’est pas sûr que nous pouvons en profiter pleinement. Ces lieux cachent aujourd’hui de vrais dangers. Non, notre tranquillité n’est pas menacée que par les méduses, les coups de soleil et les fortes houles. D’autres risques pèsent désormais sur les familles.
Mardi après-midi, à Mon-Choisy, le propriétaire d’une «BMW 650i» se lance sur la plage bondée de monde à bord d’une décapotable. Ivre, le chauffard sème la panique au volant de son bolide. Sa voiture s’ensable après une course folle de 800 mètres, durant laquelle on a frôlé une hécatombe. Il a été inculpé, hier, pour conduite dangereuse et est passible d’une amende ne dépassant pas Rs 10 000 ainsi que d’une peine de six mois de prison. Sans la prompte intervention des policiers de Pointe-aux-Canonniers, ce chauffard aurait sans doute subi un lynchage public, tant la colère était grande parmi la foule. Maintenant que l’affaire est entre les mains de la justice, on ne peut qu’espérer que, s’il est trouvé coupable, il écope d’une punition exemplaire qui le fasse réfléchir à son acte et qui dissuadera d’autres inconscients d’agir de la sorte.
Les familles, pour qui la plage est synonyme de loisirs, ont connu d’autres moments pénibles ces temps derniers. Chassés par des chiens féroces ou des propriétaires de campements, non moins féroces, pendant le jour, ils se sont souvent vu confronter à un problème d’éclairage la nuit. De nombreuses plages étaient plongées dans le noir parce que les lampadaires ne fonctionnent plus. La «Beach Authority» rend responsables des membres du public qui ont trafiqué les installations électriques. L’organisme admet que ces agissements mettent en danger la vie des gens. Justement, Ameera Nunkoo, une mère de famille dont le fils de trois ans jouait sur la plage de Mon-Choisy mardi, a demandé au chauffard ivre comment il peut s’amuser à mettre la vie des autres en danger. Celui-ci aurait répondu, selon un compte-rendu de «lexpress.mu» : «Et alors ? Combien peut coûter votre enfant ?» Le chauffard, qui est par ailleurs propriétaire de casinos, ne sait parler que la langue des sous.
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